Le tribunal administratif de Melun a statué sur l’élection municipale de Bussy-Saint-Georges, vendredi 5 mars. Les juges ont validé l’élection de la liste conduite par Yann Dubosc, le maire, et a déclaré Laurent Moretti inéligible.
La justice a tranché en faveur de Yann Dubosc et a confirmé la victoire de la liste de celui-ci à l’élection municipale après une campagne durant laquelle, selon les propres mots du vainqueur, « rien n’aura été épargné ». Yann Dubosc qui a qualifié ses adversaires de « mauvais perdants » déclare : « Les détracteurs de la liste Vivre Bussy ont diffusé des tracts orduriers, ont fait circuler les rumeurs les plus indignes aux seules fins de décrédibiliser l’action municipale. Les procédures, entamées en juillet 2020, ont été un florilège de propos mensongers, calomnieux sans preuves ni la moindre justification. L’intention de salir la probité de la majorité municipale était manifeste. » Quatre recours avaient été déposés contre les résultats du scrutin.
Le tribunal a également prononcé l’inéligibilité pour un an du conseiller municipal d’opposition et ancienne tête de liste, Laurent Moretti. La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques ( CNCCFP ) a, en effet, rejeté ses comptes de campagne. Laurent Moretti a fait appel mais a démissionné du conseil municipal. Le départ de l’un des chefs de file de l’opposition a entraîné une scission du groupe conduit par Loïc Masson qui avait pris la tête d’une alliance de trois listes pour le second tour des élections municipales.
Valéry Michaux et Isabel Archilla, anciennes colistières de Laurent Moretti, ont annoncé la formation d’un nouveau groupe. Elles expliquent : « Au second tour, nous avions fait une alliance avec deux autres listes en équilibrant le résultat des scrutins du premier. Or, la démission de l’un d’entre nous a inversé cette représentativité. Nous avons donc décidé de nous dissocier afin de respecter les attentes des électeurs du premier tour. »
Les deux élues déplorent le « climat politique de Bussy-Saint-Georges, fait d’affrontements, d’attaques personnelles et de forte agressivité entre les majorités et les oppositions qui se sont succédé depuis au moins une décennie » et souhaitent s’inscrire dans une « opposition constructive ».