Trilport conserve sa cinquième arobase pour la troisième année consécutive. Le maire, Jean-Michel Morer, a souhaité mettre en avant l’entreprise Software Attitude qui, pour lui, participe à l’attractivité économique du territoire. Rencontre lundi 1er mars.
Nicolas Ancey, le patron de l’entreprise Software Attitude, en plus de ses autres clients, a l’habitude de travailler avec la mairie de Trilport. Le maire connaît le chef d’entreprise depuis que celui-ci s’est installé dans la ville, il y a quinze ans, Il indique : « Nous sommes la plus petite ville d’Ile-de-France à avoir reçu les cinq arobases, un classement établi par l’association Ville internet qui classe d’une manière globale les champs d’action du numérique dans les villes. Le classement est un honneur, il reconnaît le travail des élus, mais ceux-ci, surtout dans le domaine du numérique, ne seraient rien sans les partenaires qu’on a associés aux projets. Nous avons des entreprises très dynamiques qui ont grandi avec le numérique. Les cinq arobases, c’est aussi la reconnaissance d’un projet d’entreprise, d’une aventure collective humaine. Software Attitude est l’une de ces entreprises et, en outre elle est pourvoyeuse d’emploi, particulièrement pour les jeunes. »
Nicolas explique : « On a développé beaucoup de choses avec la Ville depuis la création de notre entreprise. On a travaillé au sein des écoles avec la connectivité des tableaux numériques, la gestion des salles d’informatique, la gestion du réseau. On a réalisé une centralisation des données entre les classes avec le déploiement de serveurs. Nous avons également été chargés de la connectivité entre les divers sites de la commune, et puis nous avons conseillé la mairie quant à la sécurité, et dernièrement sur l’évolution de la façon de travailler comme le télétravail. » Quentin, 27 ans, habite à Poincy. Il a commencé chez Software en tant que stagiaire, puis alternant. Au fil des ans, il a grimpé les échelons pour devenir ingénieur certifié, avec les formations requises. Il raconte : « Au tout début, j’étais vraiment sur la mécanique, atelier, réparation des serveurs, dépannage des pièces… Aujourd’hui je suis chef de projet. Je prends les besoins des clients, j’analyse, je leur propose des infrastructures et je les déploie, autrement dit j’installe les serveurs pour les clients. Un serveur c’est ce qui va faire tourner les logiciels des clients. Après, on a la partie stockage qui est l’hébergement des données. L’ensemble forme l’infrastructure. »
De très petits comme de très gros clients
Dans le grand hangar industriel de l’entreprise, écrans, serveurs et unités d’ordinateurs sont alignés sur l’établi et sur le mur au-dessus tandis que les techniciens « s’en occupent ». Les prestations de l’entreprise sont destinées à de « gros » clients comme à de « tout petits ». Quentin précise : « On travaille avec des associations, des mairies, qui comportent cinq, dix, quinze employés, comme avec de grosses sociétés avec cinq cents, sept cents employés, voire davantage. »Paul, 21 ans, habite Trilport. Il a déjà effectué son stage de troisième chez Software dont le patron n’hésite pas à former des jeunes. Paul est revenu en alternance pendant son BTS. Il décrit ses missions : « Quand je suis arrivé ici, je faisais beaucoup de préparation de commandes, de serveurs, de switch… Maintenant je commence à aller un peu plus en intervention. Je prépare aussi des commandes avec des serveurs pour ensuite aller les installer chez les clients. Je suis sous la supervision de Quentin qui m’explique le métier pour que je finisse par être autonome. »
L’activité de l’entreprise se décline en deux grandes parties : la vente de matériel de la marque Dell qui comprend les serveurs, le réseau, le stockage des données et la sécurisation de celles-ci, et les besoins quotidiens de la bureautique avec des ordinateurs portables, ordinateurs de bureau, écrans… L’entreprise est l’un des plus importants revendeurs de la marque, en France. Le second volet est le service. Nicolas souligne : « Cette partie est vraiment de l’ingénierie. Il s’agit de mettre en service le matériel qu’on vend, de sécuriser des données comme le réseau du client. C’est toute l’informatique de A à Z chez les clients. Aujourd’hui on est capable de répondre à tous les besoins informatiques qui peuvent se présenter… Quand on a démarré la société, il y a quinze ans, avec mon associé, Cyril, dans notre petit local du départ, on ne pensait pas qu’on arriverait là où on en est actuellement. Les choses ont évolué mais aussi parce que le monde a évolué. A l’époque, on ne pensait pas au télétravail, et il y avait beaucoup moins de cyber-attaques. Nous nous sommes adaptés, avons évolué aussi et avons proposé de nouveaux services. Au démarrage, on ne faisait pas autant de maintenance. Dans le service hébergé, on propose aussi du cloud maîtrisé, avec une sauvegarde des données qui restent sur le territoire français. Ça rassure les gens de savoir que leurs données ne se baladent pas partout dans le monde, dans la nébuleuse de l’informatique. »
Depuis sa création, Software Attitude a progressé chaque année de 15, 20, ou parfois de plus de 30 %.