Dammartin-en-Goële ► [Vidéo] Michel Delétain, figure estimée de la commune, s’est éteint à l’âge de 78 ans

 

Michel Delétain était une figure estimée de Dammartin-en-Goële. Il s’est éteint, vendredi 15 janvier, à l’âge de 78 ans. 


 

A Dammartin, Michel Delétain était un pilier, un de ceux qu’on imagine mal disparaître du paysage. Pourtant, le 15 janvier, le Covid a eu raison de lui. Michel a lutté pendant plusieurs mois contre la maladie. Il avait été hospitalisé en octobre, admis en service de réanimation pendant une semaine mais avait dû être placé en coma artificiel. Son fils, Emmanuel, témoigne : « C’est une terrible maladie et on ne sait pas comment il l’a attrapée. Nous nous disons que c’est forcément l’un de nous, qui l’avons aidé à déménager, qui l’avons contaminé, malgré nos précautions. C’est dire si les mesures sanitaires sont importante à respecter. Nous avons été malades en même temps. »

Michel et son épouse, Marie-Claude, venaient en effet de changer de lieu d’habitation et avait trouvé un appartement « bien placé » à Meaux où ils s’apprêtaient à couler d’heureuses années, après avoir été dammartinois depuis 1973, Michel prévoyait d’effectuer régulièrement des passages à Dammartin puisque pour lui, « le trajet était vite fait ». 

Pendant quarante-sept ans, Michel a participé activement à la vie de la commune, s’engageant au conseil municipal aux côtés du maire Jean Pathus-Labour, s’impliquant dans des associations comme l’Amicale de la Goële au sein de laquelle il organisait des soirées dansantes, des après-midi jeux et diverses activités. 

Le maire de la commune, Michel Dutruge, lui rend hommage : « Il était partout à Dammartin et toujours d’une efficacité à toute épreuve. Nous étions amis et quand il me proposait de passer boire un café, je savais que c’était pour m’alerter de certains problèmes, pour me critiquer de manière à mieux me conseiller et par conséquent finalement m’aider. C’était un pilier. Il va beaucoup nous manquer et d’ailleurs il nous manque déjà. »

Michel avait en effet un regard avisé sur les affaires communales et la politique locale. Esprit vif, il savait poser un œil visionnaire sur les choses, parlait avec enthousiasme et bienveillance, et n’hésitait pas à aider son prochain. 

Si Michel était ingénieur de formation et avait travaillé dans l’aéronautique, il s’était aussi passionné pour le patrimoine et en particulier pour l’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste, sur la place des Prieurs. Il était président des Amis de l’orgue, s’était donné corps et âme pour la restauration de celui-ci et le mettait en valeur à chaque événement dans l’église. Il disait avec son parler direct et clair : « Ce n’est pas la peine de le remettre en état si on ne s’en sert pas ! »

Aussi, avec l’association, proposait-il des concerts au moins une fois par an, des concerts qui permettait à diverses chorales, dont celle au sein de laquelle il chantait, de se produire devant un public évidemment conquis. Les notes de l’orgue avaient toute leur place dans les événements.  

Micheline Rivet, déléguée aux affaires sociales et familiales, ne tarit pas d’éloges – elle non plus – envers Michel et énumère ses actions : « Il avait beaucoup de courage. Il a fait partie des parents d’élèves, du centre artisanal pour lequel il prenait les photos, il y a déployé l’informatique, il animait des ateliers et a eu de nombreux élèves, qui lui sont d’ailleurs très reconnaissants, il s’occupait aussi du club vidéo depuis une dizaine d’années… En fait Michel était partout. Il surveillait même les avions et signalait quand ils volaient trop bas… C’est quelqu’un avec qui ont pouvait passer des heures et des heures, sans épuisement, qui racontait et qui écoutait. C’était vraiment quelqu’un d’exceptionnel. »

Son autre passion était davantage liée à son métier puisqu’il faisait (aussi) partie de l’association Les Alouettes créée en 1992 pour lier entre les retraités ayant œuvré dans l’établissement de La Courneuve d’Eurocopter. L’appartenance à AMPE (Aérospatiale Matra Patrimoined’EADS) est « un stimulant pour la collecte des souvenirs » et Michel aimait particulièrement tout ce qui concernait les pales.

Nous nous associons à la peine de son épouse, Marie-Claude, ses trois enfants, Emmanuel, Rémi et Juliette, et ses petits enfants.

Les obsèques ont eu lieu ce matin en la cathédrale de Meaux et l’inhumation aura lieu, samedi 23 janvier, en Dordogne.