Jean commère, peintre français, aurait eu cent ans en 2020. Pour l’occasion, la Galerie de Crécy propose une exposition avec une centaine de ses œuvres. Celle-ci débutera samedi 28 novembre.
L’exposition, qui aurait dû avoir lieu en avril, a été repoussée à cause du premier confinement. La galerie ayant entre-temps des engagements avec d’autres artistes, la manifestation a été programmée pour novembre et la galerie a décidé de la maintenir malgré le confinement, puisqu’il s’agit d’une exposition du centenaire qui ne peut avoir lieu que dans l’année.
Grégory Mazet, le directeur de la galerie, explique : « Nous avons décidé de maintenir l’exposition car de nombreux clients l’attendaient. Il a fallu quatre ans de travail pour rassembler la centaine d’œuvres présentées. En effet, l’œuvre de Jean Commère est éparpillée dans le monde entier et il a fallu rassembler des tableaux venant d’Allemagne, d’Angleterre, et même d’Afrique du Sud. »
Plus de cent tableaux, dessins, et aquarelles sont présentés. Il s’agit de l’exposition la plus importante concernant l’artiste, les dernières remontant à 2005, au musée Bossuet à Meaux, et à Angers en 2016.
Seine-et-Marnais mais pas briard
Jean Commère a des racines en Seine-et-Marne, puisqu’il avait acheté une maison et un grand atelier au Plessis-Feu-Aussous. Mais il ne peut cependant pas être qualifié de peintre briard car il n’a peint que quelques tableaux de son verger.
Figuratif à l’époque de l’abstraction
Il a intégré l’école des beaux-arts de Paris en 1938, et c’est en 1945 qu’a débuté sa carrière. Il se destinait à la sculpture, mais les difficultés d’approvisionnement en matière première de l’immédiat après-guerre l’ont fait obliquer vers la peinture. Il a exécuté des travaux figuratifs alors que l’abstraction s’affirmait comme une tendance majeure dans les années 1950. Il a donc rejoint les peintres du groupe de la Jeune peinture puis celui des Peintres témoins de leur temps qui affirmaient leur vocation réaliste. Il a exposé à Paris, à Londres, à New York et a été récompensé par des prix prestigieux : en 1963, le prix des Peintres témoins de leur temps, et en 1974, le prix Francis Smith.
Ses thèmes de prédilection sont les paysages, les figures intimes, les scènes de genre et les bouquets de fleurs et tous ces aspects sont représentés dans l’exposition du centenaire à la Galerie de Crécy.
Grégory Mazet travaille avec les ayants droits du peintre sur la certification des œuvres et un catalogue raisonné de sa production.
La galerie ouvrira le 28 novembre, dans le cadre des mesures d’assouplissement du confinement.