Philippe Descrouet, le maire de Serris, ne veut pas de la tour de dix-huit étages dont la construction est prévue dans la commune voisine, Montévrain. Mercredi 18 novembre, il a dénoncé l’absence de concertation.
Le maire de Serris, Philippe Descrouet, a rejoint les opposants à la tour de dix-huit étages dont la construction est prévue dans l’éco-quartier de Montévrain, à deux cents mètres des limites de sa commune. Il s’étonne de ne pas avoir été informé alors qu’il était président d’EpaFrance qui « a la même direction et les même services qu’EpaMarne », l’aménageur du projet. Il déclare : « En aucune façon, il y a eu le moindre rendez-vous ou échange sur le projet. On est dans une situation ubuesque. Il y a eu des réunions sur l’éco-quartier et ce sujet n’a jamais été évoqué. »
Philippe Descrouet s’oppose au projet : « Au Val d’Europe, les bâtiments sont d’une hauteur moyenne de trente mètres. Une tour de soixante, c’est deux fois plus haut. Pourquoi cette hauteur ? Est-ce qu’il y a un concours de hauteur à battre ? » Il annonce : « On fera ce qu’on peut pour que le projet ne se fasse pas. » Le maire de Serris, qui est aussi président de Val d’Europe agglomération, va écrire au préfet de la région Ile-de-France et au préfet de Seine-et-Marne.
Un échange a eu lieu avec le maire de Montévrain, Christian Robache, mercredi soir. « Je regrette qu’il ne m’ait pas appelé avant », ponctue Philippe Descrouet. De son côté, la mairie de Montévrain répond : « Christian Robache s’est effectivement entretenu par téléphone avec son homologue de Serris afin de prendre connaissance de son opinion sur le sujet. » Philippe Descrouet avait, en effet, indiqué son opposition à la tour par le biais d’un post sur Facebook. Pour le maire de Montévrain, « la liberté d’expression est un droit en France, seule la manière de faire est regrettable ».