Les logements sociaux ont été livrés et les premiers locataires ont emménagé vendredi 16 octobre. La commune doit malgré tout s’acquitter de son amende, chaque année, tant qu’elle n’a pas atteint les 25% de logements sociaux obligatoires.
Plusieurs projets sont en fin de construction et sont livrés aux locataires. Les logements ont été comptabilisés dans le contrat triennal comprenant 123 logements sociaux sur 2021 – 2022. Le PLHI (Programmelocal de l’habitat intercommunal) prévoit la construction de 251 logements. La Ville a jusqu’à 2025 pour construire ceux-ci. Quoi qu’il en soit, les 25% de logements sociaux obligatoires, selon la loi SRU, ne sont toujours pas atteints. Le maire, Michel Dutruge, déclare : « C’est pour ça que chaque année nous sommes soumis à une amende. Nous devons payer environ 200 000 euros et l’amende augmente tous les ans. Pour être conforme, aujourd’hui, il nous manquerait 616 logements. Avec les livraisons en cours, on rattrape un peu le retard, mais ça ne nous dispense pas de l’amende. Notre objectif est de répondre à la triennale, qui se répète mais qui nous fait rattraper notre retard. »
Avec le CCAS
Micheline Rivet, adjointe aux affaires sociales et familiales, précise : « Avec le logement social, on essaye de palier les urgences, par exemple dans les séparations, ou bien les mères isolées.Il y a aussi des gens avec des problèmes de santé ou de chômage… Sur la plupart des projets qui se traitent, le CCAS (Centre communal d’actionsociale) veille, auprès de la préfecture, à ce que nombre de logements soient attribués à des Dammartinois. Par exemple pour les logements de la rue Victor-Offroy, le CCAS est parvenu à obtenir près de 50% des logements pour des Dammartinois. »
Le maire reprend : « Pour tous les logements sociaux, il y a une partie, à hauteur de 20%, qui peut être attribuée par la mairie, grâce aux garanties d’emprunt. Une autre partie attribuée par la préfecture, et une troisième par le bailleur social. Ce qui est important, c’est que le CCAS fait des recommandation, mais le bailleur social fait les attributions définitives. Il peut refuser les demandes du CCAS. »
Micheline Rivet souligne : « Ça vaut quand même le coup de défendre les dossiers et d’avoir de bons rapports avec le bailleur pour pouvoir discuter. »
Ce jour-là, les deux élus ont rendu visite à Nuria Molera, 77 ans, « d’origine catalane » précise-t-elle. Elle avait emménagé trois jours auparavant, dans un appartement du bâtiment ruelle des Filoirs : « J’ai une toute petite retraite. Avant j’étais dans un logement totalement insalubre. » Les larmes aux yeux, la voix étranglée par l’émotion, elle souffle : « Je ne peux pas vous dire à quel point je suis contente. Je ne réalise pas… Dans la vie, il faut se dire qu’il y a plus malheureux que soi. » Dans sa chambre, tous les cartons n’ont pas encore été déballés mais le gendre de Nuria va venir l’aider à finir d’installer le mobilier. La locataire verse encore une larme tout en remerciant le maire pour l’attribution de son T2.