L’usine Unir installée dans la zone industrielle de Collégien produit quotidiennement jusqu’à deux cent mille masques chirurgicaux. Des élus du territoire ont visité le site ultra moderne, mardi 29 septembre.
Deux cent mille masques chirurgicaux « made in France » sortent de l’usine installée depuis août à Collégien. Le site, dans lequel on ne peut entrer qu’après avoir franchi un sas de désinfection, est équipé de trois lignes de production de masques de types 1 et 2 et de deux lignes pour les masques FFP2.
Philippe Chan, le président de la société, explique : « Les essais et la production ont démarré en septembre. On a eu l’idée de fabriquer les masques après avoir constaté la difficulté de s’approvisionner en France. » L’entreprise emploie vingt-sept salariés. Les clients sont principalement des professionnels, en particulier des pharmacies.
Des tests permettent de garantir la qualité du produit. Ceux-ci sont réalisés plusieurs fois par jour, de manière aléatoire sur chaque machine et sur chaque lot de tissus réceptionné. Un masque doit pouvoir filtrer l’air à 99%. Le prix à l’unité débute à 25 centimes, 90 centimes pour le FFP2. Céline Cheng, responsable marketing, précise : « Les produits importés sont à 10 centimes si on ajoute les droits de douane et les taxes. Nous sommes deux à trois fois plus chers mais avons privilégié l’efficacité de la protection. »
Philippe Descrouet, le président de Val d’Europe agglomération, l’intercommunalité voisine, a visité l’usine accompagné d’élus du territoire. Il déclare : « La qualité est importante. Avec le Covid, on a eu tout et n’importe quoi. On ne peut pas mesurer la réalité. La garantie de l’efficacité est leur argument premier. » Unir cherche d’ailleurs à se diversifier avec la fabrication de tissus chirurgicaux. Une usine pourrait s’implanter dans le Val d’Europe.