Meaux ► Le cœur des jardins familiaux du Pâtis et des jardins urbains bat au rythme des récoltes [Vidéo]

 

Courgettes vert émeraude, tomates rouge éclatant, reines-claudes jaune sucré, potirons orange lumineux… Mardi 18 août, les fruits et les légumes gorgés de soleil dans les jardins familiaux du Pâtis, à Meaux, n’attendaient plus qu’une chose, que leurs jardiniers les récoltent.

La passion du jardinage anime de plus en plus de Meldois et, dans différents secteurs de la ville, des jardins ont été créés. Ceux du Pâtis existent depuis plusieurs années et ont été complètement réaménagés et réorganisés.

Quatre-vingt onze parcelles soigneusement clôturées, aux allées propres et bien équipées pour les déchets verts et le compost, offrent leur terre aux jardiniers amateurs.

L’association « Jardins familiaux du chemin du Pâtis », gère l’ensemble avec un règlement, une charte, que tous respectent. C’est ce que confirme Valérie Chatry, la présidente : « Nous ne voulons pas de pesticides, d’engrais chimiques ou autres produits dans nos jardins, mais que du naturel, du bio, du compost, du terreau…  Les jardins sont intergénérationnels et se cultivent dans un esprit de partage. Les anciens font profiter les plus jeunes de leurs conseils, de leurs trucs. »

La semaine dernière « Gigi », originaire des Antilles, qui « réussit chaque année un splendide jardin », a cuisiné un poulet colombo qu’elle a apporté pour déguster sur place. Les jardins, c’est aussi une occasion de se retrouver, de faire la fête ensemble, entre jardiniers et souvent avec familles et amis.

Valérie souligne : « Nous proposons aussi des sorties extérieures toujours dans l’esprit de réunir les gens. Et puis, chaque année, nous faisons un concours du plus beau jardin. Les lots sont souvent le fruit des plantations dont tout le monde profite. Un concours du plus bel épouvantail a également eu lieu l’année dernière… Ici chacun veille sur ses voisins, comme une famille, si bien qu’il n’y a pas de vandalisme, vols ou dégradations. C’est le respect qui prime depuis des années. En période scolaire, nous recevons régulièrement des classes d’élèves de tous les âges. »

Un peu plus loin, Saouchi, arrivé d’Algérie en 1963, accueille dans son magnifique jardin en offrant des figues de sa production. « Cela fait plus de vingt ans que je fais ce jardin. Je ne m’en lasse pas et je suis le plus ancien ici… Saviez-vous que la figue était un véritable repas, qui remplaçait, avec les dattes et les olives, le pain et autres aliments qui manquaient pendant la guerre en 40. » Des anecdotes, Saouchi en raconte et il partage sans retenue sa récolte. Il apprécie d’autant son bout de jardin que pendant le confinement, les jardiniers n’avaient le droit de venir qu’une heure par jour. Malgré tout, le retard a été rattrapé, pas une seule mauvaise herbe ne pointe à l’horizon.

Jardins urbains

Dans d’autres secteurs de la ville, des jardins urbains partagés ont vu le jour sur des parcelles de terrain de la Ville ou mises à disposition gratuitement au pied des bâtiments par les bailleurs comme les « 3F ». A la « Beauce », quatorze parcelles ont été créées sur la proposition d’e l’ancienne conseillère municipale et locataire, Jeanine Chevais, qui précise : « Je suis responsable des parcelles et je veille au respect de la charte. Tout se passe bien car les gens s’entendent et tiennent à conserver leur parcelle, ayant eu du mal à l’obtenir car il y a de nombreux candidats. Les jardins, pour ceux qui travaillent et même pour les retraités, c’est de la détente, du plaisir. »

Au centre Aragon, à Beauval, un jardin pédagogique permet aux écoliers de faire connaissance avec les plantes et la culture potagère. Des visites régulières sont proposées.

Les jardins partagés, urbains, familiaux, sont amenés à se développer dans toute la ville comme l’a rappelé le maire, Jean-François Copé, au début de son nouveau mandat.