Un atelier tatouage a été proposé au centre Charles-Vanel à Lagny-sur-Marne, dimanche 19 juillet. Son organisatrice voulait faire découvrir une pratique à des gens « qui n’auraient pas forcément poussé la porte d’un salon de tatouage ».
Laurence habite Lagny et gère le salon Tatoo Paradise à Villemomble (Seine-saint-denis). Elle indique les raisons qui l’ont poussée à monter l’atelier : « On avait envie d’expliquer notre métier, comment ça fonctionne, envie d’expliquer à des néophytes, de dire à des gens qui n’auraient pas envie d’entrer dans un salon de tatouage : le tatouage c’est ça. »
Il y a depuis environ une vingtaine d’années un engouement pour le tatouage, mais beaucoup de personnes connaissent mal la pratique qui, pour ceux qui l’exercent, est un art.
Dimanche, les spectateurs ont eu droit à une démonstration en direct, depuis le dessin jusqu’à la réalisation du tatouage lui-même, avec en plus beaucoup d’explications concernant le matériel, son évolution et surtout les précautions qui sont prises au niveau sanitaire.
Biboo, de Tatoo Paradise, tatoueur au talent reconnu puisqu’il participe tous les ans au mondial du tatouage qui se tient à la Villette à Paris et réunit les deux cents meilleurs tatoueurs mondiaux, a continué devant le public le tatouage qu’il avait commencé sur Marie-Laure. Le dessin, qui représentait le musicien Ray Charles, a nécessité une quinzaine d’heures de réalisation. Il déclare : « Je fais beaucoup de tatouages réalistes, des grandes pièces qui peuvent aller jusqu’à trente heures de travail. Les gens qui se font tatouer veulent se réapproprier leur corps et se créer une identité, mais c’est aussi un phénomène de mode. »
Marie-Laure est devenue adepte du tatouage. Elle explique : « Au début, c’était un petit côté rebelle, ça n’avait pas beaucoup de signification, et puis de plus en plus je fais ça avec de la signification. Le tatouage de Ray Charles, c’est parce que c’est le chanteur préféré de mon père et je l’aime aussi. »
Vanessa porte un grand tatouage sur le bras qui a nécessité quinze heures de travail. Elle déclare : « J’avais envie de montrer ma personnalité. »
Clément, qui travaille également au salon Tatoo Paradise, explique comment lui est venue la vocation de tatoueur : « J’ai toujours dessiné. J’ai fait une école de communication graphique et ensuite une école supérieure d’animation 3D. Après je me suis rendu compte que l’ordinateur c’était pas que j’avais envie de faire. Ce que je voulais c’était avant tout faire du dessin. J’ai rencontré plusieurs personnes du milieu du tatouage et j’ai cherché un salon pour être apprenti pour devenir un vrai tatoueur. Je ne voulais pas acheter une machine sur Internet et faire ça chez moi. »