Objectif Lagny, le groupe mené par Michael Lopez, a lancé, mercredi 15 juillet, une pétition pour dénoncer l’augmentation des indemnités des élus de la communauté d’agglomération Marne-et-Gondoire.
Le conseiller communautaire poursuit son combat contre l’augmentation des indemnités que va percevoir l’ensemble des élus de l’agglomération de Marne-et-Gondoire, qu’il juge « indécente ». Son groupe au conseil municipal, Objectif Lagny, a lancé une pétition sur le site change.org.
Michael Lopez, également conseiller municipal d’opposition à Lagny-sur-Marne, explique : « L’indemnité brute mensuelle versée au président est passée de 2 300 à 3 800 euros, celle des douze vice-présidents est passée de 1 000 à 1 750 euros et celle des huit membres du bureau délégués de 800 à 1 439 euros. »
Le membre du groupe d’opposition Objectif déclare : « Je demande aux élus concernés de faire machine arrière et de prendre une nouvelle décision plus respectueuse des habitants dans le contexte de crise économique et sociale que nous connaissons, alors que nombre d’entre nous voient leur activité professionnelle et leur rémunération parfois fortement dégradées, alors que le président de Marne-et-Gondoire annonce dans le même temps des réductions de certains services au public comme les conservatoires, et, enfin, simplement parce qu’il s’agit de nos impôts. »
Des élus du territoire soutiennent la démarche et ont partagé la pétition sur les réseaux sociaux. Il s’agit en particulier des groupes minoritaires des communes de Saint-Thibault-des-Vignes, Montévrain, Pomponne, Thorigny-sur-Marne ou encore Bussy-Saint-Georges. Claude Vérona, élu d’opposition à Saint-Thibault, estime l’augmentation « excessive ». Il indique qu’il reversera intégralement ses indemnités aux associations. Michael Lopez, quant à lui, indique avoir refusé l’indemnité de 116 euros à laquelle il a droit en tant que conseiller communautaire sans délégation, précisant : « Je n’ai pas envoyé mon RIB. »
De son côté, Pierre Tebaldini, le directeur de cabinet du président de Marne-et-Gondoire, parle d’une initiative « populiste » : « Les indemnités des élus sont bien loin des maximums autorisés par la loi. Les élus ont le droit d’être rémunéré pour le temps qu’ils passent sur les dossiers. Et avec la crise, nous aurons encore plus besoin d’eux pour aller batailler pour les subventions. Alors que Jean-Paul Michel pouvait prétendre à 7 895,48 euros, il ne percevra que 3 811 euros. »
Pour le collaborateur de Jean-Paul Michel, « tout ce bruit n’est qu’un feu de paille ». Il rappelle que l’auteur de la pétition avait perdu son recours au tribunal administratif contre la ville de Lagny : « En 2016, Michael Lopez avait voulu se faire rembourser par la commune sa formation d’élu alors que le prestataire était une association dont il est un des responsables locaux. »
Au 17 juillet, la pétition a recueilli une cinquantaine de signatures.