Pays de Meaux ► Le projet Terzéo prendra en charge la dépollution du site

Jean-François Copé, président de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux, a annoncé, lundi 13 juillet, qu’un accord avait été trouvé avec Terzéo pour l’exploitation du site de l’ancienne sucrerie de Villenoy.

L’accord concerne principalement la prise en charge par Terzéo de la dépollution préalable du site et la priorité au transport ferroviaire. Le projet Terzéo vise à accueillir sur l’ancien site de Tereos (ex-sucrerie Beghin-Say)des déchets de chantier provenant majoritairement des travaux du Grand Paris. Le terrain de soixante hectares s’étend sur les communes de Villenoy et Isles-les-Villenoy.

Jean-François Copé avait réuni, à la mairie de Meaux, les maires des communes impactées, Régis Sarazin, premier vice-président de la communauté qui suivra le dossier, et les dirigeants de Terzéo. 

Jean-François Copé déclare : « C’est un dossier très difficile. On ne peut pas être attaché au développement durable et ignorer qu’il faut traiter les déchets. Nous avons un problème de principe, c’est que c’est toujours chez nous qu’arrivent les déchets. Le nord Seine-et-Marne a largement payé son écot. Pour autant, c’est une décision qui est prise par l’Etat, nous sommes républicains, on est là pour appliquer la loi. » 

Il a toutefois mis des préalables qui devront être réglés avant de démarrer quoi que ce soit. Le premier est lié à l’état du site qui est gravement pollué. L’ancien exploitant a laissé des polluants, principalement de l’arsenic, confinés dans un sarcophage de huit mille litres qui fuit. Avant toute exploitation, Terzéo prendra en charge la dépollution. L’opération devrait durer entre quinze et dix-huit mois.

Ensuite, le site dispose d’un embranchement ferroviaire privé qui devra être utilisé en priorité par rapport à la voie routière. Le respect de Natura 2000 est aussi une priorité, le conseil national pour la protection de la nature ayant donné un avis favorable avec le concours de la ligue de protection des oiseaux.

Par delà l’objet de la réunion, Jean-François Copé ne pouvait manquer d’évoquer le paradoxe de la situation : l’ancien exploitant parti en laissant ses déchets toxiques et la nécessité de faire dépolluer. Il commente : « L’Etat doit demander des comptes sur les responsabilités de l’ancien exploitant. J’imagine qu’il a mandaté ou mandatera une commission d’expertise pour déterminer quelle responsabilité incombe, ou non, à l’exploitant de l’époque. »