Le conseil communautaire de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux s’est réuni, lundi 22 juin, au Colisée, à Meaux. Une grande partie des débats a été consacrée au vote du budget 2020.
En principe, pour les communes comme pour les communautés de communes ou d’agglomération, le vote du budget doit être précédé d’un débat d’orientation budgétaire tenu deux mois auparavant. Cependant, en raison de la situation sanitaire, une dérogation est prévue pour l’année 2020 et le débat d’orientation budgétaire et le budget peuvent être discutés et votés lors de la même séance.
Ainsi, lundi, Jean-François Copé, président de la communauté d’agglomération, a rappelé qu’il était trop tôt pour évaluer précisément les conséquences financières de la crise liée au Covid-19 et que ceci invitait à une gestion rigoureuse des finances publiques. Il déclare : « Nous avons terminé l’année 2019 avec des résultats excellents puisque l’épargne nette du budget principal s’élève à 2,3 millions d’euros, et que le résultat net est de près de 8 millions d’euros, ce qui est nettement supérieur à la moyenne nationale. Ça ne vient pas du ciel, c’est un travail collectif qui estaccompli par tout le monde, d’autant plus que ça ne nous empêche en rien de financer les projets auxquels nous nous sommes engagés. Sur le mandat précédent, en six ans, nous avons dépensé 34 millions d’euros d’investissement. »
Le budget 2020 ne verra pas d’augmentation de la fiscalité. Les principaux nouveaux investissements concernent « les grands projets » du nouveaux mandat : les centres aquatiques, la cité de la musique, le pôle aéronautique, le pôle santé Orgemont, le monument aux oubliés.
Des sommes importantes seront consacrées au développement multimédia du musée de la Grande Guerre,à la Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), à la direction mobilité nouvelles infrastructures, pour réaliser des travaux sur la gare de Trilport, et à la collecte des déchets ménagers.
La compétence eau et assainissement
Une loi prescrit qu’au 1er janvier 2020, les compétences eau et assainissement soient obligatoirement transférées aux communautés d’agglomération. Ces compétences font l’objet de budgets annexes qui se montent pour la compétence eau à 9,4 millions d’euros et pour l’assainissement à 20,5 millions d’euros.
Jean-François Copé déclare : « Ce qui est important, c’est qu’on puisse proposer le meilleur service public à nos habitants sur l’ensemble du pays. Un certain nombre de compétences sont maintenant exercées par le Pays de Meaux plutôt que par les communes parce que c’est plus efficace de mutualiser les moyens. C’est bien entendu le cas de l’eau et de l’assainissement, mais il faut que l’État arrête de nous donner des transferts sans nous donner les ressources correspondantes parce qu’il y a un moment où ça sera compliqué à gérer financièrement. J’estime qu’on a là un bon équilibre, il faut en rester là pour que nous puissions gérer les choses en maîtrisant la fiscalité et que les impôts n’augmentent pas. »