Seine-et-Marne ► Le télétravail, une petite révolution : des salariés témoignent

 

La crise sanitaire du Covid-19 a entraîné une nouvelle forme de travail pour de nombreux salariés : le télétravail ou TAD (travail à domicile).

Le télétravail est une véritable révolution dans la vie professionnelle des Français. De nombreuses entreprises l’ont adopté et il est perçu différemment, selon les catégories d’âge des salariés.  

Paméla, 38 ans, habitante de Saint-Jean-Lès-Deux-Jumeaux, employée dans un cabinet d’expertise comptable à Paris, déclare : « Le télétravail à la maison ne me gêne pas. Même si mon installation sur la table de la salle à manger n’est pas l’idéal, je sais que c’est du provisoire. Je dois quand même me rendre à l’entreprise une ou deux journées par semaine. »

Régis, 39 ans, le mari de Paméla, voit les choses différemment, tout en étant dans la même branche : « Je m’adapte assez bien au télétravail car l’entreprise pour laquelle je travaille était déjà organisée pour ce changement. Tout le service est dématérialisé. Je n’ai donc pas à emmener des sacs de documents. Le PC seul suffit et je m’isole dans une pièce au calme. Le seul inconvénient, c’est la gestion des personnes dont j’ai la charge qui n’est pas évidente. Certaines ne sont pas autonomes et à distance, ce n’est pas toujours facile de les conseiller, même par téléphone. »

Cathy, 62 ans, demeurant à Varreddes, agent administratif dans le public, pratique le TAD deux jours par semaine. Elle avoue : « Si le TAD était à temps complet toute l’année cela me conviendrait tout à fait car la route, les encombrements pour se rendre au bureau depuis des années sont usants et fatiguant. Le service est dématérialisée et mes journées de travail bien organisées. Dès ma connexion le matin, des objectifs me sont fixés ainsi que la gestion téléphonique avec les clients. Je me sens plus opérationnelle, car plus détendue pour travailler et cela me convient, mais des collègues plus jeunes ne souhaitent pas télétravailler à temps complet, elles préfèrent faire le déplacement tous les jours et se retrouver ensemble au bureau. »

Marine, 27 ans, demeure à Lizy-sur-Ourcq, assistante commerciale dans une grande entreprise de produits alimentaires surgelés, pâte à pain, viennoiseries, déclare : « Même si mon travail à domicile ne se passe pas trop mal au calme à la campagne, la gestion des clients, des commandes, livraisons, ne sont pas toujours faciles à distance, mais j’y arrive. Je suis heureuse de reprendre bientôt le chemin du bureau car j’ai besoin de la rupture entre le domicile et le travail. Me préparer le matin, faire les 25 kilomètres de trajet et de retrouver le lien social au travail, régler et solutionner les problèmes sur place, avec les collègues et mes supérieurs, la vie d’entreprise quoi ! »