Les écoliers et collégiens de Seine-et-Marne devront retourner en classe, lundi 22 juin. Pour les enseignants, parents d’élèves et élus locaux, le respect du protocole sanitaire est un casse-tête.
Le retour en classe des écoliers et collégiens prévu pour lundi s’annonce être de nouveau un exercice compliqué. Il faudra respecter le protocole sanitaire qui a été envoyé aux enseignants mercredi 17 juin, soit cinq jours avant la « rentrée ». Le vade-mecum précise les modalités pratiques de fonctionnement des établissements scolaires dans le respect des prescriptions émises par les autorités sanitaires.
La principale évolution du protocole concerne l’assouplissement des règles de distanciation physique. Ainsi, la règle indicative de surface de quatre mètres carré par élève ne s’applique plus. Si, aucune règle de distanciation n’est imposée pour les classes maternelles, il faudra maintenir un mètre d’écart entre chaque élève de classe élémentaire et de collège et leur enseignant.
Pour les élus et les enseignants, l’application stricte du protocole pose un problème de capacité d’accueil des salles de classe. Jeanne, professeur des écoles, s’interroge : « La capacité maximale va passer de 25 à 15 élèves. Que fait-on des dix autres ? » Selon le protocole, les gestes barrières, à savoir, le lavage des mains et le port du masque, restent applicables surtout si la distanciation ne peut pas être maintenue. Les enseignants restent malgré tout satisfaits du retour en classe et de l’allégement du protocole. Marie, enseignante à Villeparisis, constate : « Certains élèves ne sont pas allés en cours depuis trois mois. Il y a eu beaucoup de retard cumulé, surtout pour les enfants des familles défavorisées ».
Le retour à l’école est une bonne chose pour la plupart des parents d’élèves. Mais pour certains la décision de reprendre les cours à quinze jours des vacances d’été est incompréhensible et perturbe leur organisation. Anne Gbiorczyk, le maire de Bailly-Romainvilliers, prévoit même un taux d’absentéisme important : « Certains enfants sont déjà partis chez leurs grands-parents. Les collégiens ont même déjà rendu les livres. »
Michel, dont la fille est élève au collège Erik Satie à Mitry-Mory, rappelle que les difficultés sont dues au fait que les classes sont surchargées : « On a compressé nos classes pour alléger celles des réseaux d’éducation prioritaire. » Il s’interroge : « Les élèves absents seront-ils sanctionnés ? » Le ministère de l’Education nationale a indiqué que le retour à l’école était une obligation.