Seine-et-Marne ► Réouverture des écoles : les parents d’élèves ne sont pas tous rassurés

Les cours devraient reprendre dès jeudi 14 mai ou en juin dans les villes de Seine-et-Marne. Les parents sont partagés quant à l’idée de faire retourner leurs enfants à l’école. 

A Lagny-sur-Marne, les classes ouvriront jeudi mais d’autres villes du département ont choisi de reporter la reprise des cours. Cécile, mère de deux garçons en maternelle, habite Bussy-Saint-Georges où le maire a choisi de ne pas rouvrir tout de suite les écoles. Elle déclare : « Si l’un de mes fils n’avait pas de problèmes respiratoires, je les aurais remis à l’école. » 

Stéphanie ne remettra pas son fils en cinquième au collège à Lagny-sur-Marne, même si l’établissement venait à rouvrir : «  Je n’ai pas confiance. Le gouvernement nous ment depuis le début. La réouverture, c’est juste pour que les parents retournent au travail. »

Sarah ne veut pas que son fils, en CM2 à Thorigny-sur-Marne, rejoigne les bancs de l’école : «  Si c’est pour être angoissé par ce virus alors qu’on fait tout pour l’éviter à la maison, ce n’est pas la peine. Pendant la récré, on va leur demander de respecter les distances, de faire attention, de se comporter comme si, comme ça… Ça n’a pas grand intérêt. Sa maîtresse va assurer les cours en ligne, je crois, donc pour moi le choix est fait. »

Sabrina n’a pas le choix : « Enseignante en CM2, je dois retourner à l’école. Mon mari est en télétravail, donc mon fils, scolarisé à Thorigny-sur-Marne en CM1, va devoir y aller. Nous allons revoir avec lui les gestes barrières, lui donner un masque, du gel hydroalcoolique et on s’arrangera pour qu’il rentre manger à la maison, le midi. » 

Sophie, dont les deux garçons sont scolarisés dans le privé à Lagny, s’interroge : « Je ne sais pas trop. On verra ce que proposent les établissements. » 

Pour son fils, en quatrième au collège à Thorigny, Déborah attend de connaître les conditions de reprise, mais elle reste optimiste : « La vie doit reprendre son cours et nous ne devons pas céder à la panique. Je ne supporte plus le confinement. Il y aura un avant et après, tout va changer. Dépassons nos peurs et allons-y ! »

Marie, habitante de Chelles, a été soulagée lorsque la mairie a annoncé la réouverture des classes le mardi 2 juin : « Nous ne savons pas si la deuxième vague va arriver. Cette situation est angoissante. Nous aurons plus d’information sur l’évolution de la pandémie dans trois semaines. »