La priorité pour le conseiller départemental et maire d’Othis, Bernard Corneille, est la santé. Ainsi, estimant que la réouverture des écoles le 11 mai feraient courir un danger aux enfants, au personnel et aux enseignants, il a décidé de ne pas « accompagner l’Education nationale pour l’ouverture ». Il s’est expliqué devant la caméra de Magjournal, vendredi 1er mai.
Le protocole sanitaire imposé par le ministère de l’Education nationale pour la réouverture des classes est, pour Bernard Corneille, » tout simplement impossible à appliquer car trop complexe pour la municipalité. La Ville ne peut pas le suivre. »
Il indique : « Même si on arrivait à mettre le protocole en œuvre, les conditions de sécurité ne seraient pas remplies. On ne peut pas mettre des enfants qui ont été confinés avec leurs parents pendant deux mois, en contact d’adultes, qu’il s’agisse d’enseignants ou d’agents municipaux. Cela favoriserait sans nul doute la diffusion du virus et, très probablement, provoquerait sur une large échelle une deuxième vague, celle qui est tellement redoutée. »
Le maire affiche par conséquent un « non résolu » et ne fera pas rouvrir les écoles le 11 mai, d’autant qu’il rappelle que le conseil scientifique a déclaré « qu’une rentrée scolaire serait envisageable en septembre » : « Cela me suffit puisqu’il s’agit de scientifiques et non pas de politiques. Les politiques n’ont pas suivi cette alarme, cette reconmmandation et ils ont décidé d’ordonner malgré tout la réouverture des écoles… Il y a aussi un risque psychologique car comment peut-on imaginer le comportement d’un enfant, de 4, 5, 6 ans ou plus, qui après avoir vécu deux mois en confinement, va entrer dans une classe avec une maîtresse masquée, qu’il aura interdiction de s’approcher de certains objets, de ses camarades… Il sera forcément perturbé. »
Les dangers physiques et les dangers psychologiques interdisent, selon le maire, le fonctionnement des écoles tel qu’il a été prévu par le ministère.