La liste « Meaux en commun » a fait sa présentation mercredi 26 février. Elle est conduite par Jean-François Dirringer (PC, conseiller municipal sortant), Isabelle Lesconnec (Génération S) et Martial Souverain (PS, conseiller municipal sortant).
Pour Jean-François Dirringer, il y a un clivage droite-gauche à Meaux avec Jean-François Copé, dont la liste a l’imprimatur de Christian Jacob des Républicains et celle de Stanislas Guerini, LREM, donc d’Emanuel Macron, qui « avance masqué », sa liste étant bel et bien une liste de droite. La liste « Meaux en commun » a décidé de tout faire pour rassembler un maximum à gauche, mais il y a une liste « Meaux citoyenne » conduite par Gilles Savaret et soutenue par la France Insoumise, EELV, et GRS.
Jean-François Dirringer déclare : « La gauche est divisée suite à une discussion très difficile avec nos partenaires de la France Insoumise et EELV qui avaient la prétention d’avoir la tête de liste et de la dénier au Parti socialiste et au Parti communiste, qui pouvaient la revendiquer eu égard aux deux conseillers municipaux sortants. Ils pensent que ce n’est pas suffisant et s’appuient sur le bon score réalisé par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle pour revendiquer la tête de liste. Mais l’antériorité dans la gestion de la commune nous qualifie aussi. » Il le regrette mais laisse toutes options ouvertes pour une éventuelle alliance des forces de gauche au second tour, car « Meaux a besoin de l’expression de la vraie gauche ».
Isabelle Lesconnec (Génération S), Meldoise depuis toujours, est non véhiculée : « Je marche beaucoup à pied et de ce fait je rencontre beaucoup de gens. Meaux devient de plus en plus triste, de plus en plus en plus une ville dortoir et le soir, après 19h, on risque de s’ennuyer pas mal. »
Martial Souverain souligne que la force de la liste « Meaux en commun » est sa représentativité : « La moyenne d’âge est de 53 ans et elle comporte cinq personnes de moins de vingt-neuf ans et six de moins de trente ans. De nombreux métiers y sont représentés. Ses lignes de force sont : simplicité et réalisme. » Il remarque que de nombreux points du programme de 2014 de Jean-François Copé n’ont pas été atteints, dont la démocratie participative car les élus de l’opposition n’ont pas la parole.
Jean-François Derringer constate de grandes disparités entre le centre ville et les quartiers périphériques de Meaux avec une déperdition des logements sociaux et une augmentation des loyers dans ceux qui font l’objet d’une rénovation. Pour redynamiser l’emploi, il propose d’entreprendre une politique de travaux routiers, comme la construction de la rocade de Trilport. Il faudrait aussi supprimer le péage de l’autoroute A4 qui est un véritable racket et décourage de nombreux professionnels de venir s’implanter à Meaux. Il propose également de moderniser les transversales de Meaux : celle qui va de Nanteuil-Mareuil et qui monte jusqu’à Crégy les Meaux, et celle qui vient de Trilport et monte vers Chauconnin. La circulation y est intense, les véhicules roulent vite. Il propose la création d’un tramway pour les grands axes, avec des parkings dédiés et gratuits en entrée de ville.
Isabelle Lesconnec insiste sur la nécessité d’instaurer des transports en commun gratuits : « Les gens ont besoin de circuler. Ce serait une justice sociale et un progrès pour l’écologie. Il faut une volonté politique pour mettre de l’écologie dans tous les actes. C’est notre responsabilité en tant que parti de gauche écologique, car nous sommes écologiques. L’écologie n’est pas le monopole d’EELV. Mon créneau, c’est de prendre soin des habitants. » Jean-François Derringer constate que tout le monde veut « se verdir » et il rappelle que le PC a été le premier à sortir un tract contre le projet Terzéo et est en pointe dans la lutte contre les compteurs Linky.
Les candidats déclarent : « Nous voulons faire de Meaux une ville solidaire, vivante, résolument protectrice de l’environnement. »