Seine-et-Marne ► Coronavirus : les conducteurs de bus exercent leur droit de retrait

 

Des conducteurs de bus du réseau de bus Keolis Cif, sur le nord de la Seine-et-Marne, ont exercé leur droit de retrait, aujourd’hui lundi 2 mars. Ils estiment ne pas avoir le matériel adéquat pour se protéger du coronavirus tandis qu’ils sont au contact de la population. 

Face à la propagation du coronavirus dans le département de l’Oise, limitrophe au nord de la seine-et-Marne, une majorité de conducteurs de bus de la société Keolis, ont exercé leur droit de retrait après avoir rempli le registre de « danger grave et imminent », vendredi 28 février. De nombreux lycéens, après les cours, ne savaient pas comment ils allaient rentrer chez eux.
 

En cours de journée, les usagers découvraient au fur et à mesure les lignes de bus qui ne devaient plus être desservies, comme à Meaux, Dammartin-en-Goële, Villeparisis, Mitry-Mory…  

A 17 heures, la société Keolis annonçait sur Twitter que le trafic était « quasi nul » et que « les échanges avec le personnel se poursuivaient avec le personnel ». 

 

 

A 18 heures, un salarié de Keolis parlant pour l’ensemble des chauffeurs de Keolis à Dammartin-en-Goële, a indiqué à Magjournal : « Nous voulons avoir un équipement individuel adéquat, ça signifie des masques et des gants. Nous voulons aussi qu’on nous autorise à éviter le contact avec les clients comme par exemple de ne pas prendre la monnaie. Nous sommes dans la période de propagation du virus et nous voulons faire attention, jusqu’à ce que l’épidémie baisse. On a des lignes à risque avec la zone aéroportuaire et on est proche de l’Oise où plusieurs villes sont touchées par la maladie. »  

Ce matin, une réunion CSSCT (commission santé, sécurité et conditions de travail) a été provoquée tandis que les salariés avaient averti la direction de leur mouvement. Ainsi, les dépôts de Keolis, à Mitry-Mory, Dammartin-en-Goële, Saint-Soupplets, et dans le Val-d’Oise, à Goussainville et tremblay-en-France, étaient concernés. A la suite de la réunion, la direction de Keolis a demandé à plusieurs chauffeurs habitant dans l’Oise de ne pas se rendre au travail.

Ce soir, ce sont des responsables de la société et quelques chauffeurs qui ont conduit des bus pour transporter les élèves sortant de cours. 

L’équipement réclamé par les conducteurs a été commandé mais aucune date de livraison n’est encore connue.

Demain matin, le réseau Keolis devrait toujours être paralysé. 

Actualisation mardi matin : 

 

 

 


Ce soir, devant le lycée Jean-Vilar à Meaux