Bernard Corneille, le maire d’Othis, a présenté les vœux de la municipalité, vendredi 31 janvier, à la salle Agora.
La chorale d’Othis a ouvert la cérémonie par l’interprétation de la chanson de Jacques Brel « Quand on a que l’amour » puis c’est le tube de Téléphone « Je rêvais d’un autre monde » qui a précédé le discours du maire. Bernard Corneile a déclaré : « Oui, je me sens proche de Jean-Louis Aubert et de Téléphone. Oui, j’ai moi aussi rêvé d’un autre monde et ce rêve me poursuit toujours. Un monde d’amitié, de partage et d’amour. On peut toujours rêver, mais les réveils sont brutaux. Ils sont légions ceux qui ont raison de rêver à un autre monde que celui qu’on leur propose, qu’on leur impose. Je rêve d’un monde juste, d’un monde où ceux qui travaillent, qui veulent travailler, où ceux qui ont travaillé avec les pires difficultés à vivre de leur retraite, ne soient ni ignorés, ni parfois même méprisés par ceux qui tiennent le haut du pavé et à qui on dit qu’il faudra encore et toujours – pardonnez-moi mais le mot est juste – en baver. On peut rêver d’un autre monde mais en attendant il nous reste quoi ? Faut-il dire comme Jacques Brel que quand on a que l’amour pour vivre nos promesses sans nulle autre richesse que d’y croire toujours ? Oui, il faut toujours le croire. »
Bernard Corneille a ensuite émis différents vœux : que le projet d’usine de méthanisation aux portes d’Othis sera interdit, pour préserver l’environnement et la valeur des biens immobiliers ; que le secteur au nord de la nationale 2, celui de Longperrier, Dammartin et Othis, qui représente vingt mille habitants, connaitra une dynamique commerciale nouvelle, en dépit de la concurrence effrénée à laquelle sont confrontés les commerçants des trois communes ; que l’entente prévaudra et que des projets communs aboutiront.
En ce qui concerne l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, il déclare : « Il faut croire qu’ADP ne sera pas privatisé. C’est l’Etat qui doit être le gendarme pour protéger et s’assurer du bien-être des populations qui vivent à proximité de l’aéroport, parce que le droit de choisir et de bien vivre sur notre territoire doit appartenir à tous et non pas à des entreprises dont le moteur essentiel est le profit. Il faut croire que l’arrivée prochaine du terminal T4 ne sera pas catastrophique pour notre territoire et pour ceux qui y vivent. Le T4, c’est cinquante mille emplois directs et deux cent mille emplois indirects, et c’est une bonne chose. Mais c’est l’aéroport d ‘Orly sans les pistes, c’est davantage d’avions qui décollent et atterrissent, c’est donc davantage de nuisances. »
Un vœu s’est réalisé : un nouveau collège va être construit à Moussy-le-Neuf, pour les élèves de deux Moussy, actuellement accueillis à Othis dont le collège est de ce fait en sureffectif.
En cinquante ans, Othis s’est transformé. Dans les années soixante-dix, Othis n’était qu’une cité dortoir, mais le vivre ensemble othissois s’est construit, la ville s’est forgée une identité faite de solidarité active et façonnée par un investissement associatif exceptionnel.
Bernard Corneille a conclu : « Parce qu’un vœu est une part de rêve, je laisserai le mot de la fin au poète, parce que le poète a toujours raison, surtout quand il unit dans une même phrase le rêve et l’amour. Paul Eluard nous disait : « un rêve sans amour est un rêve oublié. »
Et c’est Jean-Jacques Goldman qui a eu le mot de la fin avec sa chanson : « J’irai au bout de mes rêves ».