Serge Olieu s’est éteint à l’âge de 87 ans, vendredi 13 décembre, à l’hôpital de Meaux.
Serge Olieu s’est éteint dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 décembre. Il avait 87 ans. Avant d’être à la retraite, le fils de l’ancien photographe meldois, Max Olieu, était architecte décorateur et excellait dans son art. Il habitait à Meaux depuis toujours, éclairant la vie de son tempérament enjoué, parfois ponctué, à la maison, des airs qu’il jouait sur le piano du salon. Il affectionnait particulièrement La Mer de Charles Trenet.
Son profond sens de l’amitié était inébranlable. Plus jeune, il manquait rarement les sorties de l’Amicale des anciens élèves à laquelle il participait, comme ses parents d’ailleurs. C’est avec son épouse, Marie-Thérèse, qu’il s’y rendait mais le goût à la vie s’échappait de lui chaque jour un peu plus depuis qu’elle s’en était allée, en novembre 2016, dans sa quatre-vingt septième année.
Tous deux, et Serge seul par la suite, étaient entourés de leurs trois enfants, de leurs petits-enfants, et même plus récemment des arrière-petits-enfants. Ceux-ci étaient devenus un des rares bonheurs de « Papy Serge » qui regrettait cependant de ne pas arriver à discerner correctement les traits des visages à cause de sa mauvaise vue. « Approche-les et met-les dans la lumière que j’arrive à les voir un peu » demandait-il pour les petits derniers.
Serge avait toujours eu une passion pour les maquettes, les modèles réduits et les jouets anciens, qu’il montrait avec plaisir quand on mettait un pied dans la demeure familiale. Il fallait passer le séjour et dans le fond, au recoin d’un couloir, une porte s’ouvrait sur son atelier, un univers fait de merveilles et de fouillis : maquettes finies ou pas, outils en tout genre mais surtout de précision, petits objets divers…
Sur les étagères, sa collection était exposée et faisait sa fierté. Cependant, depuis plusieurs années, il n’y voyait plus suffisamment pour s’adonner à sa passion. Bien qu’atteint par la maladie, mais soutenu par les siens jusqu’au bout, il avait perdu l’étincelle qui l’animait autrefois.
Pourtant, son esprit alerte lui soufflait toujours quelques bons mots, car Serge avait un sens de l’humour pointu et celui de l’auto-dérision. « C’est ça, les vieux » disait-il de sa hauteur, en repartant d’un pas mal assuré, aidé de sa canne.
Avec lui, c’est une partie de la mémoire de Meaux qui s’estompe.
Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille.
Les obsèques auront lieu mercredi 18 décembre, à 15 h 30, au crématorium de Mareuil-lès-Meaux, 175 avenue des Fortes-Terres, ZAC de la Haute-Borne.