Le stationnement des véhicules était à l’ordre du jour du conseil municipal de Meaux, samedi 1er décembre. L’opposition s’est manifestée : « Le coût du nouveau parking est trop élevé par rapport au gain de places ».
Le stationnement des véhicules à Meaux représente environ 1 000 places gratuites et 3 393 places payantes. Le stationnement payant fait l’objet d’une délégation de service public à la société Qpark qui vient à échéance le 31 décembre. L’opposition municipale trouve le coût du nouveau parking est trop élevé par rapport au gain de places
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En 2018, le principe d’une nouvelle délégation de service public a été adopté et la société Indigo a été retenue pour l’exploitation et la gestion du stationnement payant, étant entendu que le contrôle du stationnement serait effectué par les ASVP (agent de surveillance de la voie publique) de la ville. Le délégataire a également été chargé de la construction d’un parking sous la place de l’Hôtel de Ville Jacques-Chirac, lequel offrira 161 places sur deux niveaux, tandis que la place elle-même sera libérée de tout stationnement. Du fait de la suppression du stationnement de surface, ce sont seulement 68 places supplémentaires qui seront créées et l’opposition n’a pas manqué de mettre ce nombre en rapport avec le coût des travaux, évalué à douze millions d’euros. Jean-François Copé, le maire de Meaux, a mis en avant les avantages d’une place qui sera un espace piétonnier,végétalisé, lieu de rencontre et de réunion pour les Meldois.
Le débat a porté ensuite sur la gratuité, totale ou partielle du stationnement. Il est prévu de maintenir la gratuité de 12 à 14 heures et d’accorder, en dehors de cette plage horaire, une demi-heure de stationnement gratuit.
Le maire a souligné la pertinence des interventions et justifié les choix qui ont été faits : « Si le stationnement est gratuit, on a des voitures tampons. De plus, je fais une distinction entre l’usager et le contribuable. Le stationnement gratuit, c’est la collectivité, c’est-à-dire le contribuable qui en supporte le coût. Ce n’est pas à lui de payer, mais à l’usager ». La demi-heure gratuite a été mise en parallèle avec l’intérêt du commerce local : une demi-heure, c’est trop court pour faire des achats. Jean-François Copé considère que ce qui incite à venir faire des achats en ville, ce n’est pas la gratuité du stationnement, mais la possibilité de se garer. Pour lui, la demi-heure gratuite, c’est un « bonus ».
Débat d’orientation budgétaire
Le débat d’orientation budgétaire figurait aussi à l’ordre du jour. Le maire a expliqué que le budget est extrêmement prudent, du fait du désengagement de l’Etat et de l’hypothèse de la suppression de la taxe d’habitation. Le plafond des dépenses votées en 2018 a été parfaitement respecté. Le maire, également président du Pays de Meaux, a affirmé : « Nous n’avons jamais augmenté les impôts et nous tenons à rester dans cette démarche ». Béatrice Roulleau, conseillère municipale d’opposition, est intervenue : « Un nouvel impôt a été créé au niveau de la CAPM. Au niveau de Meaux, on peut dire que les impôts n’ont pas augmenté, mais quand ils augmentent au niveau de la CAPM, mathématiquement ils augmentent au niveau local pour le contribuable qui ne voit que la somme en bas à droite de son avis d’imposition ».
A l’occasion du rapport sur la situation du développement durable 2019, qui dresse le bilan des actions conduites en 2019 et les perspectives d’actions sur 2020, le maire a rappelé son attachement à ces actions : « Nous avons pris dans ce domaine des actions très volontaristes. Le jury des villes et villages fleuris nous conserve nos quatre fleurs. L’objectif est d’obtenir la fleur d’or, distinction qui n’est actuellement accordée qu’à une quarantaine de communes en France ». La Ville va poursuivre son plan de végétalisation, le développement du plan vélo et l’utilisation d’énergie renouvelable, avec depuis le 12 octobre, la production d’électricité par la plus grande centrale solaire d’Ile-de-France.