Longperrier ► Des caravanes s’installent « encore » dans la commune : le maire n’en peut plus

 

Le maire de Longperrier, Michel Mouton, pousse son coup de gueule. Il n’en peut plus des caravanes qui viennent s’installer dans sa commune. Samedi 30 novembre, le parking de l’ancien magasin Carrefour Market a été envahi, une fois de plus.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.Le maire, Michel Mouton, « en a marre ». Le parking vide de l’ancien Carrefour Market a été à nouveau envahi par les caravanes de gens du voyage. Ces derniers sont venus s’installer samedi soir. Pour accéder au parking, ils n’ont pas hésité à fracturer les lieux, coupant les cadenas à l’aide de coupe-boulons.

L’emplacement avait déjà été occupé l’année dernière : le 25 mars, les gens du voyage étaient entrés sur le parking après avoir coupé les arbres qui le bordaient et y étaient restés pendant deux mois. Ils y étaient revenus le 2 octobre, coupant cadenas et forçant les portes. Le 14 octobre, ils se sont déplacés de quelques dizaines de mètres pour s’introduire sur le parking de l’ancien magasin Gamm Vert et de son local commercial, toujours en coupant les cadenas et forçant les portes. Ils sont repartis quatre mois après. Le 26 mai 2018, des caravanes s’étaient installées sur le terrain de football. Après le départ des véhicules, la mairie avait dû procéder à la remise en état du terrain rendu inutilisable. Enfin, le 29 octobre de cette année, les gens du voyage ont commencé par dresser leur camp dans l’ancien Lemon Hotel en découpant de grillage pour entrer les véhicules. Un mois plus tard, ils sont arrivés à l’ancien Carrefour Market. 

Le maire est excédé : « Je ne vois pas pourquoi on verbalise les administrés alors que des gens peuvent s’installer n’importe où avec leurs caravanes, au mépris de la propriété et des règles de protection de l’environnement sans qu’on ne puisse rien leur dire. Il y a des lois, mais apparemment elles ne sont pas applicables à tout le monde, les gens du voyage choisissent le lieu et ils partent quand ils l’ont désiré, c’est honteux ! Légalement, je n’ai aucun outil sur l’occupation de terrains privés…et je ne peux pas demander l’expulsion de ces personnes. Je n’en veux pas aux gendarmes, ils font ce qu’on leur demande, ils passent relever les immatriculations mais j’interpelle l’Etat, sans obtenir de réponse et le temps passe… A terme, nous risquerons des vies car l’énervement arrivera à son comble un jour et nous ne pourrons pas retenir les riverains, on aura des drames ! Toutes les communes et la nôtre en particulier, sont engagées dans une démarche écologique et environnementale… Comment peut-on tolérer que ces personnes entrent et sortent en toute impunité des endroits qu’elles squattent en transportant des matières polluantes et des matériaux destinés à la déchetterie sans autorisation ? Ils stockent cela sur les terrains qu’ils occupent et de toute manière nous savons bien qu’à terme, une fois de plus, c’est la commune qui devra faire le nécessaire après leur départ pour dépolluer les sites…

Le maire souligne également les « détériorations électriques » et les risques que les gens du voyage prennent et font prendre aux administrés alentours en raison des branchements sauvages. Dans le village, ceux-ci engendreraient des coupures de courant chez les habitants et par conséquent des problèmes de sécurité importants. 

Michel Mouton ajoute : « Nous portons plainte systématiquement pour vol d’énergie et faisons intervenir les fournisseurs d’énergie ».

Il se pourrait que les travaux de réhabilitation de la zone commerciale, qui allaient débuter d’ici une quinzaine de jours, soient retardés de manière conséquente en raison de la situation. Pour le maire, « les emplois prévus à terme sont menacés à la suite de la nouvelle intrusion ». Il lance un appel à l’Etat : « Nous sommes une petite commune de Seine-et-Marne qui a besoin d’aide de manière urgente ».