L’ancien presbytère de Champs-sur-Marne accueille l’exposition « I am punk », la première de Thierry Sorin, dont le vernissage a eu lieu mardi 15 octobre.
L’exposition regroupe un ensemble d’œuvres reprenant les codes du mouvement punk, à savoir le mixage des images, la récupération et le recyclage, le « do it yourself » (faisons nous-mêmes) et le fameux slogan « no future ».
A la question « peut-on encore être punk en 2019 ? », Thierry Sorin répond : « J’ai 57 ans, j’avais 18 ans quand le mouvement punk est arrivé en France. Je me qualifie comme un ancien punk. On peut toujours être punk en 2019. Le do it yourself est toujours d’actualité et mon travail est fait à partir de choses simples, de récupération, de détournement. Le no futur de maintenant est beaucoup plus concret que celui de 1979. A l’époque, c’était un no futur abstrait, on ne voulait pas du futur de nos parents. Maintenant c’est un futur concret dont on ne veut pas, avec par exemple le réchauffement climatique ».
Les œuvres utilisent des techniques mixtes comme le collage, la peinture, le pochoir, sur des toiles essentiellement recyclées achetées chez Emaüs, sur du papier, du carton.
Thierry Sorin a découvert l’art en autodidacte, puis a intégré l’école des Beaux Arts de Paris pour devenir graphiste dans la pub et la presse, avant de revenir à l’art pur et dur il y trois ans. Il dit : « Quand on est graphiste, on est un artisan, pas un artiste ».
Thierry Sorin réside depuis de nombreuses années à Champs sur Marne et attache beaucoup d’importance à participer à la vie culturelle et artistique de la ville. Il a donc été particulièrement heureux quand la mairie a retenu son projet d’exposition.
L’exposition est visible à l’ancien presbytère jusqu’au samedi 2 novembre. La prochaine se tiendra à Paris, à la galerie de street art « Lavomatic ».