Les deux candidats déclarés aux élections municipales à Bailly-Romainvilliers, le maire Anne Gbiorczyk et son ex-directeur de cabinet, Pierre-Louis Magnani, ont arpenté chacun de leur côté les allées du forum des associations, samedi 14 septembre, et ont donné le coup d’envoi de leur campagne électorale.
Anne Gbiorczyk et Pierre-Louis Magnani se sont soigneusement évités en parcourant les stands des associations installés au gymnase Lilandry, samedi. Le maire et son ancien collaborateur de cabinet désormais irréconciliables ont abattu leurs premières cartes en affichant les soutiens qu’ils ont obtenus.
Si Pierre-Louis Magnani, adoubé par le sénateur et ancien maire de Bailly, Arnaud de Belenet, se prévaut du ralliement de cinq adjoints du maire sur sept, son ancienne patronne a de son côté reçu le soutien de deux adjoints, d’un comité de cinquante habitants, celui de Valérie Pécresse, la présidente de la Région Ile-de-France, mais également celui de « tous les maires de l’agglomération du Val d’Europe ». Samedi, elle était d’ailleurs accompagnée du maire de Serris, Philippe Descrouet, des maires de Villeneuve-Saint-Denis, Peggy Pharisien, et de Villeneuve-le-comte, Daniel Chevalier. Le rapport de force est avantageux pour le maire sortant mais il n’a pas semblé impressioner son concurrent. A quelques mètres du cortège de son opposante, il commente avec une pointe d’ironie : « La plupart ne votent même pas à Bailly ».
Le dauphin d’Arnaud de Belenet avait lancé les hostilités en éditant un tract au début du mois dans lequel il a étrillé « l’exercice solitaire du mandat », « une décision arbitraire de maintenir la semaine de 4,5 jours dans les écoles » ou encore un personnel municipal « usé ». Un atelier sur la semaine de quatre jours doit d’ailleurs se tenir ce soir, mardi 17 septembre.
La publication du document a bousculé le calendrier de l’équipe du maire qui a dû avancer la date d’entrée en campagne. Un prospectus de deux pages préparé pendant l’été, confirmant sa candidature aux élections, a été distribué. Anne Gbiorczyk y fait valoir son « savoir-faire », son « expérience », ses « convictions » et son « ancrage dans le territoire » et ne fait aucune mention de son adversaire. Dans le même document la présidente de la Région décrit Anne Gbiorczyk comme une « femme de terrain et d’expérience » qui refuse « toute compromission contraire à l’intérêt général ».
« On ne va pas se laisser faire » assure Edith Copin-Debionne, élue et soutien d’Anne Gbiorczyk, qui critique la « politique de la terre brûlée » menée par l’équipe rivale. Elle prévient : « Les cosignataires du document ne doivent pas oublier qu’ils sont encore dans la majorité municipale. Ils ne peuvent pas dénigrer des décisions qu’ils ont eux-même votées. La trahison a été préparée depuis des mois avec une communication qui desservait le maire et la transmission de fausses informations. Anne lui faisait entièrement confiance ».
L’équipe du maire promet de faire une campagne « respectueuse des Romainvillersois » mais n’oubliera pas de rappeler que son adversaire s’est présenté en 2014 à Montévrain et qu’il a « d’abord pensé à être candidat à Magny-le-Hongre avant de jeter son dévolu sur Bailly ».