Les associations et collectifs d’écologistes se sont retrouvés place de la Fontaine à Lagny-sur-Marne, vendredi 6 septembre, dans le cadre de l’action « Nous voulons des coquelicots » dont le but est de faire interdire totalement les pesticides de synthèse.
Les représentants des associations « Le jardin déborde », « Une terre pour tous », « L’incroyable comestible », « Sel (système d’échange local) de Marne et Gondoire », « Vivre autrement à Marne et Gondoire » et des particuliers se sont réunis place de la Fontaine pour recueillir auprès du public un maximum de signatures pour l’appel national demandant l’interdiction des pesticides de synthèse. Ils ont été favorablement accueillis par les passants et les consommateurs attablés aux terrasses des cafés.
A l’initiative de Fabrice Nicolino, journaliste à Charlie-Hebdo, six cents actions du type se déroulent en France le premier vendredi de chaque mois. Le but est de recueillir cinq millions de signatures et actuellement, au premier anniversaire du lancement, on en compte un million. Il est possible de signer l’appel en se rendant sur Internet en tapant « nous voulons des coquelicots ».
Daniel, président des AMAP de Marne et Gondoire, explique : « Si on voulait trouver un point commun à toutes les associations et à tous les acteurs présents aujourd’hui, ce serait la protection du vivant sous toutes ses formes. Les pesticides et les fongicides ne tuent pas seulement les insectes ou les herbes soit disant mauvaises, ils modifient aussi la nature du sol. En tuant les vers de terre qui rendent le sol perméable, ils contribuent au tassement de la terre et l’eau, au lieu de s’infiltrer, ruisselle et l’irrigation se fait plus difficilement et nécessite plus d’arrosage ».
Le collectif « Nous voulons des coquelicots » veut soutenir les maires qui luttent contre l’usage des pesticides, comme le maire de Langouët (Ile-et-Villaine) dont un arrêté interdisant l’usage des pesticides à proximité des habitations a été annulé par le tribunal administratif.
Les associations ont eu des contacts avec les agriculteurs « traditionnels » et reconnaissent que le passage au « bio » est difficile. Mais il y a des étapes intermédiaires comme l’agriculture raisonnée. Elles sont fières d’avoir deux conversions à leur actif.