Patrick Busschaert et son fils Simon, habitants de Longperrier, ont failli réussir à relever le défi de gravir le plus haut sommet d’Europe. Ils ont raconté à Magjournal leur aventure, lundi 2 septembre.
Les Busschaert, père et fils, ne sont pas passés loin de l’exploit : atteindre le point culminant du Mont-Blanc à 4 800 mètres d’altitude. A quelques kilomètres de l’arrivée, Patrick a été pris d’un « mam », autrement dit le mal aigu de montagne, ce qui a contraint le duo à abandonner au niveau du Dôme, à 4 200 mètres d’altitude. Le père confie : « C’est frustrant d’avoir abandonné si près du but. Je m’en veux même un peu de n’avoir pas permis à Simon d’arriver plus haut ». Malgré la déception, le fils est « fier » de son père.
Le tandem ne compte pas pour autant rester sur l’échec et a l’intention de retourner sur la montagne l’an prochain. Patrick en a en tout cas tiré des enseignements : « Nous n’avons eu que deux jours d’acclimatation au massif des Cosmiques et l’aiguille du Midi, à 3 777 mètres. Ce n’ était pas suffisant. Il en aurait fallu dix ».
Les deux sportifs de Longperrier ont fait de l’escalade pendant la durée de la préparation, et, pour la première fois, de la descente en rappel. Puis, accompagnés de Nicolas Pareau, de la compagnie des guides de Chamonix, ils sont montés, mardi 27 août, jusqu’au refuge de Tête Rousse à partir des Houches et du Nid d’Aigle. Ils ont ensuite grimpé de nuit le couloir du Goûter et ont même croisé un bouquetin au cours de leur périple.
L’idée de gravir le Mont-Blanc est parti d’un défi que Patrick et Simon se sont lancés pour leur 60e et 30e anniversaire respectifs. « On a voulu faire quelque chose pour marquer les 60-30 » précise Patrick. Les Busschaert ont déjà à leur actif sportif le raid du Paris-Roubaix en VTT en mai.
La recherche de l’exploit a renforcé les liens entre le père et le fils. « Simon et le guide m’ont permis d’aller au-delà de ce que je pouvais faire. Nous nous sommes encouragés mutuellement. Ça a été une belle expérience humaine », conclut Patrick.