Une journée de sensibilisation du public aux risques liés à la baignade s’est déroulée, samedi 29 juin, à l’Ile de loisirs de Jablines-Annet, la plus grande base de loisirs d’Ile-de-France.
L’Ile de loisirs de Jablines-Annet offre deux plages avec baignade surveillée. Pascal Courtade, le directeur de cabinet du préfet de Seine-et-Marne, a détaillé le but de la journée qui s’articule autour de deux volets : favoriser l’aisance aquatique des enfants d’une part, former les usagers au secourisme en leur apprenant les gestes qui sauvent d’autre part. La journée, initiée avec la direction départementale de la cohésion sociale, s’inscrivait dans le cadre du plan « Aisance aquatique » voulu par le gouvernement. Le nombre de noyades a doublé en France entre 2015 et 2018, particulièrement chez les enfants de moins de six ans. Pascal Courtade précise qu’une noyade n’est pas forcement mortelle. Il explique : « Aujourd’hui, les animations porteront sur les gestes qui sauvent, avec les sapeurs-pompiers, et dans l’eau, sur la sécurité en cas d’accident ou d’incident : faire l’étoile de mer, se mettre en position de sécurité, apprendre à remorquer son copain ».
Conformément à la réglementation, l’Ile de loisirs de Jablines-Annet a mis en place un plan d’organisation de la surveillance et des secours (POSS). Cyrille Marchandour, directeur de la base, présente le dispositif de sécurité : « Suite à une noyade en 2013, les fonds des bassins ont été rehaussés à 1,80 m en zone de bain, avec du sable clair pour faciliter la transparence. On essaie de faire le maximum au niveau de la prévention, qui, pour nous est plus importante que l’intervention ». Le dispositif classique de surveillance se compose de six maitres nageurs-sauveteurs et dix-sept agents de sécurité. Dès qu’il y a un pic de température, la base recrute des maitres nageurs-sauveteurs supplémentaires : il y en avait neuf en tout, samedi 29 juin, jour de canicule.
La prévention passe aussi par des annonces pré-enregistrées diffusées régulièrement concernant principalement la surveillance des enfants, et par de nombreux panneaux d’affichage. Il n’y a eu aucun accident depuis 2015, mais la plupart de ceux qui se sont produits sont dus au non-respect de la réglementation. Marco, maître nageur-sauveteur à Jablines-Annet depuis 31 ans, indique : « Sur les vingts cas de noyade qui se sont produits depuis que je suis ici, deux personnes seulement ne savaient pas nager. Tous les autres étaient dus au non respect de la réglementation, aux incivilités, à l’alcool ou à la drogue. Vous voyez, la zone de baignade à 1,80 mètre de fond est délimitée par une ligne flottante, mais on a dû mettre le bateau à l’eau, parce que ça sort, ça n’arrête pas de sortir ».
La prévention prend tout son sens avec les drames de l’été, comme encore à la plage de Meaux, lundi 8 juillet, où un petit garçon de 6 ans s’est noyé.
En 2018, il y a eu vingt-deux sauvetages, aucune hospitalisation et seulement deux évacuations sans gravité par les sapeurs-pompiers.