Une murder party sur la disparition des soeurs Sazie a eu lieu, samedi 1er juin, dans le bois du Moulin des Marais à Mitry-Mory. La balade insolite était ponctuée de mises en scène théâtrales qui ont diverti le public.
Quarante habitants de Mitry-Mory, passionnés de polar, se sont déplacés pour participer à une murder party dans le bois régional du Moulin des Marais.
À l’origine, une murder party est un jeu d’énigme qui invite les joueurs à mener l’enquête sur un faux meurtre. Cependant, l’histoire tragique des sœurs Sazie est bien réelle. Les promeneurs n’ont pas mené l’enquête mais ils ont suivi un parcours bien défini à travers le bois, par le chemin de la Bougie, l’étang et la place des Ifs. Ils étaient guidés par une comédienne qui les menait de saynètes en saynètes : un corps enterré près d’un menhir, une enseignante violente et macabre, un campement de fortune ou encore un arbre de la sagesse, gardien de l’orée du bois.
Les participants ont dû résoudre quelques énigmes pour franchir les étapes de la murder party : « On peut en trouver des carrés, on peut la prendre sans bouger, c’est par elle qu’on attaque le mal, elle est souvent végétale, qui est-ce ? » (la racine), ou « Je cours toute la journée mais je ne sais pas marcher, j’ai une bouche mais je ne sais pas parler, qui suis-je ? » (la rivière).
Marie-Christine Locatelli, organisatrice de l’événement et responsable du service environnement de la mairie, explique : « Le public est demandeur d’animations théâtrales. La dernière fois, pour l’affaire des sœurs Sazie, on avait fait des lectures d’articles de presse et des compositions florales dans le bois. Cette année, on a changé : on est parti dans des délires autour du meurtre et certaines mises en scène vont faire un peu peur ».
Le frisson, la nature et la vérité
La plupart des Mitryens qui se sont déplacés l’ont fait pour connaître le frisson. Léodie et son neveu Marwan en témoignent : « On est venu car on aime avoir peur. En plus, on est dans le bois ». Daniel et Yveline participent toujours aux activités de la ville, surtout pour redécouvrir le bois : « Le bois du Marais a changé. On l’apprécie beaucoup plus comme ça, entretenu ».
Enfin, il y avait Françoise, qui a côtoyé les sœurs Sazie, de loin : « Certains disent qu’elles sont mortes de manière naturelle, d’autres disent qu’il y en a une d’enterrée dans les bois, on ne sait pas trop. Elles étaient déjà âgées quand moi j’étais enfant. Elles vivaient recluses, on ne les voyaient pas trop ».
Le mystère continue de planer sur l’affaire.