Les parents d’élèves de l’école Jacques-Prévert à Trilport étaient loin d’imaginer qu’une classe allait être fermée. La décision de l’inspection, tombée mercredi 5 juin, a provoqué l’incompréhension. Samedi 8 juin, profitant de la brocante du comité des fêtes, les parents faisaient circuler une pétition contre la fermeture.
Pour les parents d’élèves de l’école Prévert, l’annonce a eu l’effet « d’un coup de massue ».
Le sujet avait été évoqué en conseil d’école dont les membres, y compris le maire, avaient surtout prévu l’augmentation des effectifs de l’école en fonction des nombreuses constructions dans la commune, dont un lotissement. Les nouvelles maisons apporteront des familles avec un flot d’enfants dont certains sont déjà inscrits. D’autres arriveront en cours d’année ou d’ici un à deux ans.
José Cortot, mère de deux enfants scolarisés dans la commune, indique : « On était confiant, tous les feux étaient au vert puisque nous avons les effectifs nécessaires au maintien des classes. A la rentrée, il y aura deux cent huit élèves qui devront être répartis en huit classes au lieu de neuf cette année. En plus nous avons une classe Ulis dont les élèves sont mélangés à certains moments de la semaine. Si les classes sont bondées, on ne sais pas comment on va pouvoir les installer… Ça n’a manifestement pas l’air d’être le problème de l’inspection académique ».
Une classe en moins obligera les enseignants à faire des doubles niveaux avec des effectifs montant en moyenne à 26 par classe.
Par ailleurs, la mairie va agrandir l’école et les travaux vont commencer à la rentrée. « Le maire nous soutient et lui aussi pense que la décision est contradictoire avec les travaux et surtout les effectifs… C’est dommage, on a une école dynamique, labellisée développement durable, des enseignants impliqués… Il y a de quoi se démotiver, l’inspection s’en fiche. Elle préfère maltraiter l’école publique et pousse du même fait certains parents à inscrire leurs enfants dans le privé ».
Samedi, l’école maternelle Andrée-Chedid va être inaugurée et les parents entendent obtenir une entrevue avec le sous-préfet de Meaux.
« On ne baisse pas les bras » souligne José.
La pétition sera disponible en mairie avant d’être envoyée à l’inspection.