Une statue Bayon a été inaugurée, samedi 4 mai, au rond-point de Phnom-Penh à Bussy-Saint-Georges par le maire, Yann Dubosc, et le président de l’association Khmers de Bussy, Roger Kinn.
La cérémonie a réuni sous la pluie les élus et les habitants de Bussy, dont de nombreux membres de la communauté khmère.
Une célébration religieuse par des moines bouddhistes a eu lieu sur place, puis les participants se sont retrouvés au gymnase Maurice Herzog pour les allocutions, un spectacle de danses traditionnelles khmères et un buffet apéritif.
La statue a été réalisée par des sculpteurs cambodgiens dans un gré très fin. C’est une réplique de celles qui ornent le temple de Bayon, à Angkor au Cambodge, et qui sont constituées de quatre faces du visage de Bouddha, souriant, yeux mi-clos et regardant vers la terre. Les quatre faces symbolisent les vertus cardinales du bouddhisme : Metta, l’amitié bienveillante, Karuna, la compassion, Mudita, la joie altruiste et Upekha, l’équanimité, c’est-à-dire un état d’esprit égal et équilibré.
Le maire, Yann Dubosc, y voit « le renforcement de l’image humaniste que véhicule Bussy-Saint-Georges au travers de la diversité culturelle qui la compose, de la pluralité des communautés qui font sa force et de son ouverture d’esprit, symbolisée par l’Esplanade des religions. A travers le symbole de la statue, l’Orient parle à l’Occident ». Il a déclaré à Magjournal : « La manifestation à la fois culturelle, religieuse et patrimoniale fait battre le cœur du peuple khmer à Bussy- Saint-Georges. La communauté khmère est très importante en nombre et en qualité aussi. Ce sont des associations qui ne s’investissent pas seulement pour leur communauté mais également pour la ville et ça, c’est très important ».
Roger Kinn a expliqué : « Le 4 mai restera une date marquante de notre projet d’implantation d’une statue emblématique de notre civilisation dans cette terre sereine, hospitalière et bénéfique de Bussy-Saint-Georges. La statue a été entièrement financée par nos compatriotes au sein de l’association des Khmers de Bussy (AKB) et nous remercions le soutien sans faille de la municipalité ».
La sénatrice Claudine Thomas a ajouté : « La statue nous montre que nous ne sommes pas issus d’une page blanche. Nous sommes tous des héritiers qui ont reçu de leurs ancêtres un savoir, une culture qu’il nous faut valoriser, protéger et transmettre à nos enfants ».