L’entretien et l’efficacité des caméras de vidéo-protection ont fait l’objet d’un échange tendu entre la majorité et l’opposition lors du conseil municipal de Dammartin-en-Goële, mercredi 10 avril.
Véronique Havel, adjointe au maire chargée de la sécurité, a attendu la fin de la séance du conseil, mercredi, pour interpeller l’opposant Norbert Herrera sur sa remarque concernant « l’obsolescence » et le « mauvais entretien » des caméras de vidéosurveillance (relire notre article).
L’élu d’opposition se serait basé sur des témoignages de victimes. Véronique Havel déclare : « Qui a pu vous dire qu’elles sont mal entretenues ? Je rappelle que seuls le maire, l’adjoint à la sécurité et la police municipale ont accès au centre de surveillance urbaine. Toutes les caméras fonctionnent ». Véronique Havel a précisé que le système a deux ans et qu’il a été jugé par la gendarmerie comme « extrêmement efficace pour dissuader les auteurs de certaines catégories d’infractions ». Selon l’élue, les gendarmes ont reconnu que le système apporte une « aide significative » pour leurs enquêtes. Ainsi, l’exploitation des images a permis de confondre plusieurs auteurs de violences, de cambriolages et de vols de véhicules ainsi que de déterminer les responsabilités ».
En 2017, il y a eu quarante-huit réquisitions pour visionner les caméras, cinquante-huit en 2018, et vingt-et-une pour les trois premiers mois de l’année 2019, dont dix ont permis l’identification d’auteurs de délits. « Il s’agit de très bons résultats » affirme Véronique Havel. Elle rappelle qu’en 2016, les auteurs du vol d’une Clio ont été reconnus grâce à la diffusion des images et qu’en 2017, la vidéo a confirmé les témoignages d’habitants lors d’une enquête sur une série de cambriolages. En 2018, les quatre auteurs d’un braquage de la boulangerie du Petit-Prince ont été arrêtés : la vidéo avait permis d’identifier leur véhicule. En juin 2018, les caméras ont permis de comprendre les circonstances d’un accident de quad. L’élue souligne que depuis leur installation les caméras ont permis de relever cinquante plaques d’immatriculation de voitures volées et conduit à l’arrestation de plusieurs auteurs.