Les moutons solognots sont revenus à Vaires-sur-Marne, vendredi 12 avril. Ils se sont installés à côté du stade Roger-Sauvage, près des bords de Marne.
Daniel Wathlé, adjoint au maire aux nouvelles technologies, explique : « L’année dernière, la Ville avait permis la construction d’un enclos pour permettre aux animaux de brouter l’herbe. L’action n’était pas forcément économique mais elle était écologique et pédagogique. Les moutons ont un succès auprès de la population. L’éco-pâturage est une gestion écologique des espaces verts et évite également les nuisances sonores ». Effectivement, le mouton est silencieux comparé à une tondeuse à gazon.
Philippe Feugère, de Plaine Environnement, ajoute : « Les moutons permettent de sauvegarder les espèces végétales. Ils sont légers et avec leurs sabots, ils aèrent la terre et permettent de faire émerger des espèces végétales, contrairement à la tondeuse qui détruit avec sa lame les graines et petits insectes ».
Kevin Galvan, directeur des services techniques, poursuit : « Les dix moutons de Sologne resteront à Vaires jusqu’en novembre pour entretenir près d’un hectare de terrain jouxtant le stade. Quelques autres viendront certainement rejoindre le troupeau afin de manger les herbes qui grandissent rapidement ».
Les moutons, de race ovine rustique, ont la caractéristique d’être longs et pourvus d’une robe brune. Originaires de la région de Sologne, ils étaient considérés en voie de disparition puisque de quatre cent mille en 1900, l’on comptait moins de mille têtes dans les années 60. Philippe Feugère indique : « Aujourd’hui, ils sont environ trois mille grâce à la démarche du ministère de l’Agriculture pour sauver l’espèce ».
Les abeilles emménagent
De nouveaux ruchers ont été installés au centre technique municipal en partenariat avec un apiculteur. Ils viennent compléter le rucher pédagogique du bois de Vaires. Les abeilles vont permettre de développer la flore et diversifier les espèces. Le maire, Isabelle Recio, précise : « Des fleurs poussent même entre les trottoirs et les murets des maisons et pour entretenir les trottoirs, aucun produit nocif n’est utilisé par la Ville ». Kévin Galvan annonce : « Dans une quinzaine de jours, du miel sera récolté ».
Des hôtels à insectes et du paillage naturel
Le paillage naturel entre également dans la démarche de la biodiversité. « Il est constitué de feuilles, de paille et de gazon. Il est utilisé pour protéger et nourrir les plantes de façon naturelle dans les massifs de vivaces de la Ville et les vers de terre peuvent y vivre » précise Philippe Bieulot, des espaces verts. De plus, des hôtels à insectes parsèment la ville et un nouveau en forme d’escargot sera installé en centre-ville, proche de l’espace Monjaret.
Un label nature et deux libellules
Isabelle Recio explique : « La ville est une des pionnières puisqu’elle a concouru à l’automne 2018 à l’opération ‘Capitale de la biodiversité’. Nous avons intégré dans la politique de la commune la sensibilisation et la protection de la biodiversité et de nombreuses actions sont engagées dans ce sens, dont l’éco-pâturage et les moutons solognots, mais aussi la charte des abeilles et la politique zéro-phyto (phytosanitaire) ».
Au même titre que le nombre de fleurs attribué aux villes et villages fleuris, un nombre de libellules est accordé aux communes qui participent au concours « Capitale de la biodiversité » en intégrant des solutions écologiques afin de préserver les paysages, l’agriculture et la biodiversité. La libellule est un animal fragile et élégant et il est le symbole du label éco-nature-Ten (Territoire engagé pour la nature).