Les parents d’élèves de l’école du Petit-Prince de Dammartin-en-Goële ont manifesté devant l’entrée de l’établissement, jeudi 28 mars.
Plusieurs problèmes sont soulevés par les parents d’élèves qui manifestaient : ils déplorent les professeurs absents et jamais remplacés, la carence en auxiliaires de santé alors que l’école compte deux enfants handicapés dans une même classe, ou encore les réponses récurrentes de l’inspectrice qui n’aurait pas de « baguette magique » pour régler les problèmes.
Jean-Baptiste Lefèvre, président de la FCPE pour les écoles de Dammartin-en-Goële, explique : « Toutes les plaintes sont inscrites sur le panneau installé à l’entrée : nous reprochons le manque d’effectif et les absences de longue durée. Les parents attendent que leur enfant bénéficie d’un encadrement stable. Nous sommes conscients qu’il peut être difficile de réagir à une absence perlée mais il faut quand même que l’inspection fasse quelque chose pour répondre à cette problématique. A chaque absence, les élèves sont dispatchés dans les autres classes si bien que les classes sont surchargées. Pire, parfois les élèves restent dans le bureau de la directrice et ne suivent pas les cours. Notre mouvement est solidaire du corps enseignant. L’objectif est d’interpeller l’Education nationale tant à l’échelle locale que départementale, voire nationale ».
Les manifestants ont recueilli vingt-sept témoignages de parents. Ils reprochent à l’inspection académique de ne pas combler les absences de professeurs ou d’envoyer des remplaçants sans vérifier leurs qualifications. Rokia Bougdira est parent d’élève et également présidente de la FCPE de l’école du Petit-Prince. Elle déclare : « Les absences des professeurs durent d’un à deux mois. La situation va s’aggraver avec la construction des nouveaux lotissements qui vont amener de nouveaux élèves alors que l’école est déjà saturée. Il faut qu’on réagisse vite ».
Lathifa signale les méthodes bizarres de certains enseignants : « L’un d’eux fermerait les volets pour calmer les enfants et les mettre dans le noir. Un autre utiliserait un sifflet pour faire taire les enfants et ceux-ci se seraient plaints d’avoir mal aux oreilles ».
Laetitia déclare que son fils, Jules, aurait été « maltraité » par un professeur : « Il l’enverrait devant le tableau noir en guise de punition. Depuis mon enfant est suivi par un psychologue ». La maman a demandé un changement de classe pour que son enfant ne soit plus dans celle dudit professeur. Elle a déposé plainte à la gendarmerie mais la plainte a été classée sans suite.
Face à la situation qui perdure, les élus et les parents d’élèves veulent saisir le député de la circonscription.