A l’ordre du jour du conseil municipal qui s’est tenu mercredi 27 mars à la mairie de Bussy-Saint-Georges figurait la mise à jour des indemnités des élus. Dés que l’ordre du jour avait été rendu public, des bruits ont circulé aux termes desquels le maire et ses adjoints augmentaient leurs indemnités.
Le maire, Yann Dubosc, a mis les choses au point lors de la séance du conseil municipal. Les indemnités du maire, de ses adjoints et des conseillers délégués sont fixées en fonction de la strate de population de la ville dans laquelle ils exercent leur fonction et de l’indice de la fonction publique territoriale. L’indice est passé de 1022 à 1027, entraînant automatiquement une hausse de l’enveloppe globale des indemnités des élus, ce que Chantal Brunel, ancien maire et conseillère d’opposition, a contesté aussitôt. Yann Dubosc a déclaré : « Ça m’agace que des positions soient prises avant même le conseil municipal. Il faut savoir lire les documents et tourner les pages. Vous avez sur une première page l’enveloppe maximale telle qu’elle est prévue par la loi et sur une deuxième page ce qui est soumis au vote pour Bussy-Saint-Georges. Et puisque l’enveloppe augmente, je demande une baisse des taux afin que les indemnités restent à l’identique. Les indemnités du maire, des adjoints et des conseillers délégués ne bougent pas. Je ne suis pas polémique, mais la polémique a déjà été lancée en disant : c’est une honte, le maire augmente son indemnité. Il suffisait de tourner la page pour voir que le taux appliqué à l’enveloppe globale passe de 64,52 à 64,20 et que de ce fait, les indemnités de l’ensemble des élus n’ont pas bougé d’un centime ».
Chantal Brunel a répondu : « Vous avez pris, le 21 décembre 2017, une délibération où vous avez passé votre taux à 79,44%. Vous passez la délibération d’aujourd’hui pour revenir dans la conformité. Pendant un an, vous avez touché une indemnité qui était supérieure à ce qui est autorisé ».
Yann Dubosc lui a répliqué : « Si la délibération n’avait pas été conforme, elle aurait été rejetée en passant au contrôle préfectoral. Nous passons d’un taux de 64,52 à 64,20, nos indemnités n’ont pas bougé. C’est vérifiable, il suffit de demander au trésorier public. Dire que nous avons augmenté nos indemnités, c’est à la limite de la diffamation ».
Un montant de 184 860 € a donc été inscrit au budget 2019 pour les indemnités des élus.
Sécurité et vidéo-protection
Bussy-Saint-Georges compte actuellement cinquante caméras actives de vidéo-protection et le maire compte en installer dix à douze par an jusqu’en 2022.
Jacques Canal, conseiller d’opposition du groupe « Bussy ma ville » remarque : « C’est un investissement lourd et qui génère des dépenses d’entretien importantes. Pour Bussy, on arrive à 600 000 € par an. Sans remettre en cause l’utilité de la vidéosurveillance, le montant est élevé pour une ville comme la notre ».
Le maire explique : « Rien que la gare du RER, c’est dix mille passages par jour. Bussy Saint Georges va devenir une des villes les plus importantes de Seine-et-Marne avec cinquante mille habitants. On peut toujours en discuter car c’est un choix politique. 600 000 € sur un budget qui va avoisiner les cent million d’euros, ce n’est pas aberrant. Je vais continuer à investir massivement sur le recrutement des policiers, leur équipement et leur armement. Quand on associe police municipale et vidéo-protection, on a clairement des résultats. Aujourd’hui, à Bussy-Saint-Georges, dans les statistiques de la police nationale, c’est 21% de baisse de la délinquance. Le seul poste qui augmente, ce sont les cambriolages ».
Les maisons individuelles sont en effet souvent situées dans des petites rues ou des voies en impasse, à l’écart des grands axes. La Ville va renforcer la surveillance dans ces secteurs.