L’association Victimes et Avenir, basée à Varreddes, aide les victimes d’accidents de la circulation à se faire mieux indemniser. Magjournal a rencontré la déléguée générale de l’association, Maud Escriva, mardi 12 mars.
Victimes et Avenir, l’association de Maud Escriva, qui était auparavant courtier en assurance, accompagne les victimes d’accidents de la circulation dans les démarches auprès des assurances. La déléguée générale de l’association explique : « Nous étudions les dossiers au cas par cas, relisons scrupuleusement les contrats d’assurances et les conditions générales, ce que les familles et les victimes désorientés ne prennent pas le temps de lire. Ainsi, il n’est parfois pas nécessaire de prendre un avocat pour se faire indemniser. On peut économiser des milliers d’euros ». Maud va identifier « là où il y a de l’argent à chercher ». En cas de besoin, l’association peut orienter les familles vers des avocats spécialisés avec des honoraires « bien cadrés ». « Nous ne choisissons pas pour eux car c’est une question de feeling entre les familles et les professionnels », insiste Maud.
Maud traite actuellement dix dossiers et a pris en charge, en 2018, soixante dix-huit cas dont quatorze ne faisaient pas l’objet d’infractions pénales, c’est-à-dire sans implication d’un tiers : « Ça prend du temps, il y a beaucoup d’heures au téléphone et d’échanges d’e-mails ». Victimes et Avenir travaille avec une autre association qui, elle, accompagne psychologiquement les victimes et leurs familles.
Maud a créé son association en 2016. Elle raconte : « Le mari d’une amie a eu un accident en 2015 et a fini paraplégique. J’ai pris en charge la partie déclaration assurance. Simplement en étant intermédiaire, j’ai réalisé qu’on n’était pas formé à tout ce qui concerne l’indemnisation des dommages corporels. Il peut y avoir des enjeux importants et ce sont les compagnies d’assurance qui gèrent cette partie ». Maud est formée en droit d’expertise médico-légale.
L’association reçoit des subvention de la Caisse nationale d’assurance maladie. Le nombre d’adhésion a triplé de 2017 à 2018.
Victimes et Avenir intervient aussi régulièrement auprès des élus. Ainsi, Maud a écrit au ministre de l’Intérieur pour demander la remise en vigueur du triplicata. Elle indique : « En cas d’accident corporel, l’élément qui fait foi est le procès verbal. Aujourd’hui, les victimes sont obligées d’attendre le délai d’enquête et ne peuvent pas commencer les démarches d’indemnisation car elles n’ont pas de document pour prouver l’accident alors que c’est indispensable ». L’association travaille également sur une proposition de loi pour une meilleure prise en charge des victimes, avec trois députés de Seine-et-Marne : Jean-François Parigi, Valérie Lacroute et Jean-Louis Thiériot.
Pour contacter l’association : www.victimesetavenir.org