Le projet d’un nouveau centre commercial a été présenté par Philippe Descrouet, maire de Serris, samedi 9 février, à la Ferme des Communes. Il figure parmi les trente-sept opérations qui vont dessiner le futur de la ville. Elles concernent le développement économique, le logement et les équipements collectifs.
Le nouveau centre commercial, la Happy Factory, va voir le jour en 2023, en face du centre commercial du Val d’Europe et de la Vallée-village. D’une superficie de 105 000 m2, il ne comprendra que des « grandes maisons » comme l’Oréal. Philippe Descrouest l’a présenté samedi : « En aucune façon ce ne sera la duplication du centre commercial Val d’Europe. C’est un nouveau concept où l’utilisateur est au centre de tout, c’est pour ça que ça s’appelle la Happy Factory ». Il sera entièrement tourné vers le client, qui y trouvera des produits fabriqués su mesure, selon ses désirs, ses goûts. Par exemple, on pourra s’y faire analyser la peau et fabriquer le parfum le mieux adapté à celle-ci. Une passerelle est à l’étude pour relier le nouveau centre à celui du Val d’Europe pour éviter du flux de véhicules.
Le centre commercial du Val d’Europe, lui, a besoin de s’agrandir, particulièrement au niveau du pôle restauration qui est saturé, et l’ancien Castorama, qui représente 9 000 m2, va être transformé en pôle ludique avec centre de sport et des restaurants.
Développement économique
Le développement économique revêt une importance primordiale sur deux points. D’abord, le budget de la ville, qui s’établit à seize millions d’euros, provient à 75% de recettes fiscales locales pour lesquelles le monde économique contribue à hauteur des trois-quarts, d’où la fiscalité « relativement douce » pour les particuliers. D’autre part, le nombre d’emplois offerts permet à un quart de la population de travailler à Serris. Philippe Descrouet déclare : « Serris, c’est tout sauf une ville dortoir. Serris aujourd’hui, c’est un peu moins de dix mille habitants et un peu moins de dix mille emplois. A la fin du prochain mandat, dans sept ans, la population atteindra quinze mille habitants et il y aura quinze mille emplois ».
Maîtrise de l’urbanisme
Le maire tient particulièrement à maîtriser l’urbanisation de Serris et ne veut pas d’immeuble collectif dans le bourg. C’est pourquoi la mairie préempte lorsqu’une vente est annoncée. Elle a ainsi pu empêcher la construction d’un immeuble de vingt logements et faire réaliser à la place quatre maisons individuelles et vingt places de parking. L’élu indique : « Il faut cependant des nouveaux logements mais ceux-ci sont réalisés dans le centre urbain. L’ensemble des projets représente la création à l’horizon 2021 de mille cent nouveaux logements, avec des commerces en pied d’immeuble, qui généreront quatre-vingt-dix emplois ». Des projets seront réalisés sur deux anciennes fermes : soixante-et-onze logements en accession à la propriété et vingt-cinq en locatif social, avec deux cent vingt-six places de parking à la ferme d’Amilly, et dix maisons individuelles en accession sociale sur la ferme des Célestins.
Serris est une ville touristique (le Val d’Europe est la première destination touristique d’Europe) et il y a une forte demande de location saisonnière. Interrogé par un habitant sur la pratique des locations par les particuliers via le réseau Airbnb, Philippe Descrouet répond : « Je vais être de plus en plus un maire anti Airbnb. J’aimerais qu’ils soient tous regroupés dans un seul immeuble ».
Le développement de Serris implique la création de nouveaux équipements collectifs avec un pole médical de 600 m2, un réseau d’assistantes maternelles, un centre de loisirs de cent vingt places près de l’école Pierre Perret.
Le projet d’envergure du prochain mandat municipal sera la création d’un centre culturel intergénérationnel qui comprendra des salles pour les associations, l’école de danse et une salle de spectacle de six cents places. Le centre de la Ferme des Communes qui donne satisfaction actuellement ne correspondra plus au Serris du futur.
Philippe Descrouet a terminé son exposé en annonçant le festival d’humour qui aura lieu les 17, 18 et 19 mai, sous le parrainage de Chantal Ladessous et Anne-Sophie Bajon dite La Bajon.