La municipalité de Lagny-sur-Marne a livré, lundi 11 février, salle du Totem, une première synthèse des propositions avancées par les habitants, la semaine dernière, lors du grand débat national.
Cette fois, ils étaient cent-vingt, soit deux fois moins que jeudi 31 janvier (relire notre article) pour venir écouter la synthèse sortir du grand débat national. « Les échanges ont été extrêmement riches et variés. Nos équipes ont travaillé pour les rassembler sous forme de thématiques. Nous devons rendre vos propositions à la préfecture, vendredi 22 février au plus tard » a déclaré le maire, lundi soir.
Lundi dernier, la TVA sociale a été évoquée par les participants. Pierre Tébaldini, directeur du cabinet du maire, explique : « L’idée est de faire baisser les charges sur les salaires, cela veut dire que vous gagnez plus en net. De même, les charges salariales baissent, ce qui rend le produit moins cher à produire. En contrepartie, l’argent économisé est répercuté sur la TVA ». Un habitant rappelle que la TVA frappe tout le monde, sans exception. « Il faudrait faire sortir l’énergie de la TVA » lance un autre, tandis que son voisin pencherait plus pour un impôt universel, c’est-à-dire le même pour tous. Un Latignacien a proposé de créer un service public pour gérer et optimiser les niches fiscales. « Je serais plus pour réorienter l’épargne des Français sur de l’investissement que l’État ne peut plus faire, comme la défiscalisation immobilière pour créer des logements neufs dans des zones tendues ou bien financer des entreprises » développe un participant.
Les échanges ont également mis en avant la nécessité de trouver des alternatives à la voiture. Une habitante est favorable aux transports en commun, « à condition d’augmenter leurs amplitudes horaires ». Le maire a rappelé que leur coût global était de six millions d’euros, un tiers étant porté par l’usager, un tiers par la Région et le dernier par Marne et Gondoire. Christian Berthomieu, président de l’association Marne et Gondoire à Vélo, est intervenu : « Plus de 50 % des déplacements font moins de trois kilomètres. Il y a donc une marge de possibilité énorme de se passer de son véhicule. Pour encourager le vélo électrique, il faudrait rétablir la prime de deux cents euros de l’État et y ajouter un soutien financier des collectivités locales ».
A l’atelier démocratie et citoyenneté, c’est le vote blanc qui a émergé lors du débat du 31 janvier. Il consiste à glisser un bulletin vierge ou une enveloppe vide dans l’urne pour exercer son devoir de citoyen, tout en refusant les candidats proposés. Pour autant, le vote blanc n’est pas enregistré dans les suffrages exprimés, alors que ses partisans revendiquent sa prise en compte. « Personne n’empêche quiconque de voter. La démocratie, c’est : un homme, une voix. La démocratie, c’est faire des choix » lance un habitant. « Beaucoup d’électeurs se sont abstenus parce que le vote blanc n’existe pas » lui rétorque un autre, sous les applaudissements.
Devant l’engouement suscité par les débats, la mairie a décidé de reconduire l’initiative. Ainsi, le prochain débat portera sur le logement à Lagny et se tiendra jeudi 21 mars, à 19 h 30, salle du Totem.
« Avant de chercher d’autres énergies, il serait souhaitable de changer notre façon de consommer » a lancé une habitante.
Le maire, Jean-Paul Michel, lundi soir