Paris-Vallée de la Marne a signé une promesse de bail avec l’entreprise « Générale du solaire » pour la construction d’une ferme photovoltaïque sur une partie du site du Fort de Vaujours, à Courtry. La cérémonie s’est déroulée, mercredi 6 février, à l’hôtel d’agglomération, à Torcy.
La communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne, est propriétaire d’un terrain de seize hectares au lieu dit « plateau du Bel Air » sur le site du fort de Vaujours. Une promesse de bail concernant huit hectares du terrain a été signée avec la société Générale du Solaire pour y construire une ferme photovoltaïque (relire notre article). Les panneaux solaires qui seront installés produiront l’équivalent de la consommation électrique de mille huit cents foyers.
Un avenir pour le plateau du Bel air
Pour Paul Miguel, président de la communauté d’agglomération, l’opération s’inscrit « parfaitement dans le cadre du plan climat, air énergie territoriale », et permettra à l’agglo de toucher un loyer annuel de quinze mille euros pendant vingt cinq ans. Il déclare : « Notre plus grande satisfaction est de donner un avenir au plateau du Bel Air, laissé à l’abandon depuis de nombreuses années ».
Daniel Bour, président de la société Générale du solaire, retenue pour la réalisation de la centrale solaire, explique : « Un projet comme celui-ci s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique. On compte beaucoup sur le solaire pour le développement de l’électricité en France. C’est une source d’énergie décentralisée, proche des territoires…Il y a là un message qui n’échappera à personne : un terrain qui a été pollué par le nucléaire et qui se transforme en production d’énergie solaire montre un monde qui bouge ».
Les seize hectares du plateau du Bel Air, anciennement occupés par le Commissariat à l’énergie atomique, sont identifiés comme présentant un sous-sol riche en gypse. La société Placoplatre a été approchée par les communautés de Marne et Chantereine puis de Paris-Vallée de la Marne pour l’extraction de celui-ci, mais les pourparlers n’ont pas abouti car l’exploitation du sous-sol est trop délicate et parce que la dépollution du site ne sera effective que dans 25 ans, durée du bail consenti à la Générale du solaire.
Production d’électricité dans trente mois
L’entreprise va investir cinq millions d’euros pour la construction de la centrale. La signature de la promesse de bail est une première étape. Daniel Bour précise : « Aujourd’hui, on se met d’accord entre nous, mais il y a d’autres étapes : l’étude d’impact, la protection de la biodiversité, qui prend un an, puis l’obtention du permis de construire, qui demande aussi une année. Si on se met s’accorde avec Enedis pour le raccordement au réseau électrique, on peut démarrer dans deux ans les travaux, qui dureront six mois et on pourra commencer à produire de l’électricité dans trente mois ».
Xavier Vanderbise, le maire de Courtry et vice-président de la communauté d’agglomération de Paris-Vallée de la Marne, commente : « Nous allons avoir la troisième ferme photovoltaïque de Seine-et-Marne, après Sourdun et Meaux ».