Les gendarmes ont débarqué, mercredi 6 février, à la mairie de Dammartin-en-Goële, pour saisir des documents administratifs et fichiers informatiques. Ils intervenaient dans le cadre d’une affaire de 2017 portant sur des tractations immobilières présumées entre promoteurs et élus. Après le départ des militaires, le maire, Michel Dutruge, reste « confiant » sur l’issue de l’enquête et tient à dédramatiser la situation.
La perquisition s’est déroulée mercredi matin, à l’ouverture de la mairie. Les gendarmes opéraient dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction du tribunal de Meaux.
n’a absolument rien à se reprocher »
Contacté, hier, jeudi 7 février, le maire a confirmé à Magjournal que la perquisition était consécutive à une affaire de tractations immobilières. Il explique : « Effectivement, les gendarmes sont arrivés à 9 heures et sont restés jusqu’à 18 heures. C’est une procédure normale et, durant tout ce temps, je me suis tenu à leur disposition afin de répondre aux questions. On est toujours sur l’affaire des supposées tractations immobilières avec des promoteurs, qui auraient eu lieu à Dammartin. Je suis d’autant plus serein que tout est normal : la municipalité n’a commis aucune faute dans les marchés passés pour la commune. D’ailleurs, aucune interpellation n’a eu lieu ».
Si Michel Dutruge s’avoue confiant, il n’a pas pour autant souhaité en dire plus. Il a tout de même confié « qu’il pensait connaître l’auteur de la rumeur ». A la question de savoir s’il allait porter plainte contre « cette personne », il a répondu : « La perquisition vient tout juste d’avoir lieu et c’est trop tôt pour en parler, mais ce n’est pas exclu ».
La perquisition résulterait bien des rumeurs dénoncées lors du conseil municipal de novembre 2017 (relire notre article), qui impliquaient des élus de la majorité municipale. Ces derniers avaient même été auditionnés par les gendarmes, mais comme simples témoins.
A l’époque, le maire avait réagi fermement, dénonçant des « rumeurs infondées et de basses manœuvres politiques », qui surgissaient alors que le PLU (Plan local d’urbanisme) était en révision. « Les informations divulguées sont bien évidemment diffusées par des personnes mal intentionnées qui ont eu un lien, de près ou de loin, avec la municipalité » avait-il déclaré en séance. Il avait également déclaré, ce soir-là, qu’il prendrait « les mesures nécessaires pour que la vérité soit rétablie ».
Le prochain conseil municipal aura lieu mardi 19 février, à 20 h 30.
Le maire, Michel Dutruge