Seine-et-Marne ► Les petites intercommunalités ont-elles un avenir ?

La question de la viabilité des petites intercommunalités, dont celle du Pays Créçois, était au menu des vœux du préfet de Seine-et-Marne, mardi 29 janvier, à Melun.

Le Pays créçois, fragilisé par la future intégation de Montry, Esbly et Saint-Germain-sur-Morin à Val d’Europe Agglomération et par l’adhésion de Quincy-Voisins au Pays de Meaux, peut-il encore exister sous sa forme actuelle ? Béatrice Abovillier, le préfet de Seine-et-Marne, a assuré qu’elle veillerait à ce que la continuité territoriale et le seuil de plus de 15 000 habitants soient préservés. Elle déclare : « Il reste dix-sept mille habitants au Pays créçois. Le schéma départemental qui a été élaboré en 2017 précise que les EPCI de moins de quinze mille habitants ne devraient pas exister ». Une réunion avec les élus du Pays créçois est prévue en mars.

Béatrice Abovillier ne « bloquera » donc pas les mouvements des communes mais rappelle que le choix de quitter un EPCI pour rejoindre un autre doit malgré tout être validé par la commission départementale de coopération intercommunale.

Volonté des élus

Le préfet a également admis que les intercommunalités ont apporté peu de consensus : « L’Etat était moteur de l’élaboration du schéma mais maintenant il s’agit de la seule volonté des élus ». La représentante de l’Etat s’est toutefois interrogée sur la viabilité des petites structures : « Comment pourront-elles peser face aux structures plus grandes ? »

Ainsi, d’autres EPCI ont choisi de s’associer d’une autre manière, comme au nord de la Seine-et-Marne, les quatre intercos (Pays de Meaux, Roissy-Pays de France, Pays de l’Ourcq et Plaines et monts de France) qui se sont rassemblées autour d’un groupe d’intérêt public. Par ailleurs, au sein d’une même intercommunalité, des villes ont décidé de mutualiser certaines compétences, à l’instar de Longperrier, Othis et Dammartin-en-Goële.