Liane Foly a clôturé en beauté le festival de musique de Compans. Samedi 9 février, alternant souvenirs, anecdotes, chansons et ses fameuses imitations, la chanteuse a plongé la salle Coluche dans l’humour mais aussi l’amour, à quelques jours de la Saint-Valentin.
Accompagnée de son fidèle pianiste, Hervé Noirot, elle a commencé par « Rêve orange », l’un de ses premiers titres, histoire de donner le ton à une soirée qu’elle voulait intimiste, jazzy et sensuelle. Avec un brin de nostalgie, délayé dans une bonne dose d’humour, Liane Foly a ainsi livré quelques confidences sur son enfance à Lyon, sa love story avec André Manoukian, ses débuts sur scène et à la télévision, ses relations avec le monde du spectacle.
L’artiste a rendu hommage à des pointures de la chanson : Claude Nougaro, Charles Aznavour, Johnny Hallyday, George Michael. Elle a salué la mémoire de Michel Legrand, récemment décédé, en interprétant une chanson de son film musical avec Barbara Streisand, « Yentl »(1983), l’un de ses films préférés. Son récital s’est achevé sur « C’est extra », œuvre planante et sensuelle de Léo Ferré « qu’elle aurait tellement aimé rencontrer».
Engagée dans les Restos du cœur avec le groupe des Enfoirés, il était impossible pour elle de ne pas évoquer Coluche, son fondateur en 1985. Celle qui est aussi actrice s’est tournée vers le maire de la commune, Joël Marion, et son épouse Martine : « Vous ne voulez pas faire un cinéma à Compans ? On l’appellerait cinéma Liane Foly. Vous rigolez, mais comme nom, c’est pas pire qu’autre chose et, comme ça, je ne serais pas loin de Coluche ».
Pour la crooneuse, férue de blues et de jazz, l’amour était également au cœur de la soirée et elle a bien sûr interprété « Au fur et à mesure », son plus grand tube. « C’est surtout grâce à vous que nous, les artistes, sommes encore là et que nous traversons le temps, les générations et les présidents de la République. Je vous aime vraiment, vous êtes toute ma vie » a-t-elle lancé au public, avant de quitter la scène sous ses ovations.
« J’aime beaucoup sa voix, son style et ses imitations : Line Renaud, Mireille Mathieu, Sheila, Dalida… C’est une artiste qui a beaucoup de cœur » confie Josiane, une Companaise de 67 ans. Habituée des festivals de musique de sa commune, elle la découvrait pour la première fois sur scène. Un avis partagé par Daniel et Christine, un couple quinquagénaire venu de Saint-Mard : « C’est la première fois que l’on vient au festival de Compans. Sur une banderole, à un rond-point, on a vu que Liane Foly y était au programme et on n’a pas résisté car on l’adore ».
L’artiste a aussi ses fidèles, comme Marie-Catherine qu’elle connaît depuis trente ans, soit pratiquement depuis ses débuts, et Jean-Claude venu de Belgique. Né le 14 février, jour de la Saint-Valentin, ce dernier suit la chanteuse depuis 2012 et lui offre toujours des roses jaunes à la fin de ses concerts… « simplement parce qu’il les aime ».
Le maire précise : « Si nous avons choisi Liane Foly pour notre festival, dont c’est le dizième anniversaire, c’est parce qu’elle a un répertoire varié et des choses à dire. De plus, elle est très proche de son public… Pour le festival de 2020, nous accueillerons le groupe Ange ».
Ange est un groupe de rock français des années 1970, dont les textes s’inspirent des univers fantastique et médiéval.
Jérémie Kiefer, électro-folk, a fait la première partie de la soirée
Le maire interprétant « La vie ne m’apprend rien » (Daniel Balavoine)