Les élus ont voté, mardi 29 janvier, une enquête parcellaire simplifiée, visant à poursuivre l’aménagement du fort de Chelles en espace public.
Depuis plusieurs années, la Ville a engagé une procédure pour créer un espace vert public sur le site du fort de Chelles, dénommé aussi montage de Chelles du fait de son altitude (104 mètres). Après avoir été sécurisés puis aménagés, douze hectares de la montagne de Chelles ont déjà été ouverts au public en juin 2007, mais le sous-sol a jadis été exploité pour le gypse et des zones de fontis [Ndlr : effondrement du sol en surface] sont apparues par endroit.
La municipalité a voté, au dernier conseil municipal, une enquête parcellaire. Pour que son projet aboutisse, elle doit finaliser l’acquisition foncière des cinquante-trois dernières parcelles et demander au préfet une enquête simplifiée pour quatre d’entre elles. Céline Netthavongs, adjointe à la politique de la ville, précise : « Une mise en sécurité est nécessaire avant de livrer au public les espaces naturels renfermant une faune et une flore intéressantes. Le site constitue un véritable poumon vert au centre de la ville. Une seconde zone, sous maîtrise foncière de la ville et encore fermée au public, sera bientôt sécurisée, aménagée et libre d’accès ».
Franck Mouly (PCF) préconise « une démarche prospective pour le lieu d’exception au cœur de la ville». Il explique : « C’est un lieu important dans la mémoire collective des Chellois et, même si la précédente municipalité avait réalisé un certain nombre d’investissements afin de le mettre en valeur, nous sommes restés au milieu du gué. Le lieu exceptionnel est encore aujourd’hui insuffisamment utilisé par les Chellois ».
Le maire, Brice Rabaste, a adhéré aux propos, ajoutant » qu’une réflexion était engagée avec l’agglomération pour son aménagement sur le long terme ». Paul Athuil (PS) a évoqué pour sa part, la nécessité de « créer plus d’événements sur le site afin de familiariser les Chellois avec celui-ci».
Le fort de Chelles a été édifié sur le mont Chalâts entre 1876 et 1879 suite à la défaite de 1870 face aux Prussiens, dans le but d’assurer une deuxième ceinture de défense autour de Paris. Il a été utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale par la Wehrmacht pour y stocker des munitions, un club de tir, les pompiers de la ville pour leurs entraînements et enfin la société Kodak pour stocker ses films et produits chimiques.
La Ville l’a finalement acquis en 1972 et, après de nombreux aménagements, en a ouvert une partie au public le 8 juin 2007, mais le site de 46 hectares était auparavant une butte gypseuse, exploitée en carrière à ciel ouvert jusqu’en 1880. Si la carrière a été remblayée depuis, des galeries serpentent encore sous l’esplanade sur laquelle se promène le public et où des manifestations sont proposées chaque année, comme le feu d’artifice du 14 juillet ou encore le cinéma d’été en plein air.