Les engins sont arrivés hier, lundi 28 janvier, à Mitry-Mory pour le chantier du CDG Express. Le maire, Charlotte Blandiot-Faride, parle d’un « véritable scandale » et demande au ministre des Transports et au préfet de région l’arrêt immédiat des travaux.
Le maire rappelle que, vendredi 25 janvier, une rencontre a eu lieu avec le préfet de région « afin d’échanger dans le cadre de la concertation menée sur les chantiers ferroviaires franciliens et de l’opportunité du CDG Express ». L’élue n’en démord pas : « Ce train privé reliant l’aéroport CDG à Paris sans arrêts, en utilisant les voies du RER B et de la ligne K, pour 29 euros par trajet, est inadapté et porteur de risques pour les transports du quotidien ».
Charlotte Blandiot-Faride dénonce « un financement flou, un fonctionnement présentant de graves lacunes », ainsi que « l’imprécision des cinq années de travaux sur sa commune ». Elle ajoute : « Les travaux annexes, la gestion du chantier, ses accès et son impact sur le trafic routier sont inconnus. De plus, le scénario de travaux sur la période 2021-2023 n’est pas arrêté ».
Lundi 28 janvier, à sa grande stupéfaction, des camions et engins de chantier sont arrivés pour le démarrage du chantier (Revoir notre article). Charlotte Blandiot-Faride parle d’un « simulacre de concertation » et ne décolère pas : « Alors que la concertation est en cours et que les arrêtés officiels ne l’autorisent pas, les travaux du CDG Express ont débuté à Mitry-Mory. J’ai demandé à ce qu’ils cessent immédiatement et note que, dans ces conditions, la crédibilité de la concertation menée par le préfet est détruite ».
Pour le maire, la seule décision possible est de suspendre le projet. Elle rappelle que « la suspension a été demandée de manière unanime et transpartisane par près de cent élus, acteurs associatifs et syndicaux, par le maire de Paris, la présidente de la Région Ile-de-France, les présidents des départements de Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise, et par Rodrigue Kokouedo, député LaRem de Seine-et-Marne ».
« Le réseau ferré ne peut être pensé contre l’intérêt de ses habitants : donnons la priorité aux transports du quotidien » assène-t-elle.