Le centre éducatif et de formation professionnelle d’Alembert, appelé Ecole d’Alembert, à Montévrain, risque de fermer. Un collectif de défense de l’établissement a recueilli des signatures de soutien, place de la Fontaine, à Lagny-sur-Marne, samedi 12 janvier.
Le centre, propriété de la ville de Paris et géré par l’aide sociale à l’enfance de la ville de Paris, accueille soixante jeunes mineurs isolés ou non accompagnés, certains issus de l’immigration. La mairie de Paris souhaite transformer le site en plate-forme de formation professionnelle, mais, selon les membres du collectif, la décision « néglige l’aspect éducatif du centre », aucun internat n’y serait prévu « alors que celui-ci procure une protection aux jeunes accueillis ».
Christophe, membre du collectif, explique : « La mairie de Paris n’a pas effectué de travaux durant des années et c’est maintenant une somme de 21 millions d’euros qu’il faudrait pour remettre tout aux normes. Le budget a été voté, mais il y a eu un retour sur décision et on envisage maintenant une délocalisation à Neuilly-sur-Marne, dans un autre centre. Nous avons à Montévrain, sur les soixante élèves, quarante internes et le centre de Neuilly-sur-Marne n’a pas d’internat. L’école d’Alembert, c’est aussi soixante emplois dont les titulaires sont inquiets pour leur avenir ».
A l’origine, en 1848, centre pénitentiaire, puis transformé en école professionnelle en 1882, l’école d’Alembert formait aux métiers de l’ébénisterie et de l’imprimerie, de la typographie et de la clicherie. On y enseigne maintenant les métiers d’aide à la personne, de cariste, de transport-logistique et de la restauration.