Dans un tract distribué mercredi 9 janvier dans les boîtes aux lettres des habitants, le collectif « Villevaudé notre village » dénonce l’ampleur du projet immobilier de Nexity. Il demande au maire d’organiser un RIC (référendum d’initiative citoyenne).
Nicolas Marceaux, porte-parole du collectif contre le projet de construction de cent soixante-huit logements, dont une résidence intergénérationnelle de quatre-vingt-quatorze logements, a adressé une nouvelle lettre ouverte aux habitants. La première datait d’octobre et dénonçait « un projet pharaonique ».
L’opposant s’interroge : « Le problème n’est pas la construction de la maison intergénérationnelle, mais des cent pavillons qui vont graviter autour. La commune a besoin de commencer à construire des logements sociaux faute de quoi une amende de 37 000 euros lui sera infligée chaque année. Selon l’article 55 de la loi SRU, elle a jusqu’en 2025 pour le faire. Pourquoi une telle précipitation ? »
Il pointe les effets négatifs du projet immobilier, dont « la forte augmentation de la population qui aura des conséquences sur le trafic routier ». Selon lui, la rue de la Tour et la rue Charles-de-Gaulle ne pourront pas absorber un tel flux.
Il ajoute : « À Villevaudé, l’assainissement date de plusieurs dizaines d’années. Il n’est pas conçu pour recevoir un tel lotissement, comme le sont Montévrain ou Serris, et que dire de la station d’épuration qui embaume à chaque orage le hameau de Bordeaux ? »
Le troisième point noir porte sur « l’arrivée massive de nouveaux habitants qui posera le problème d’une nouvelle école ». Il interroge de nouveau : « Cette nouvelle réalisation sera-t-elle payée par Nexity ou bien par une nouvelle augmentation des impôts ? »
Nicolas Marceaux rappelle que, lors de la réunion publique de mai 2018 (Relire notre article), le maire avait indiqué que Nexity avait déposé le jour-même un permis de construire en mairie : « Que se passe-t-il ? Pourtant cela n’empêche pas Nexity de communiquer sur ce projet avant même que les administrations n’aient donné leur aval ».
Selon lui, la commune ne s’est pas engagée et l’abandon du projet ne coûterait pas un euro aux Villevaudéens. Il conclut: « Le maire pense que l’évolution est inéluctable via ce projet pour notre village. Nous lui proposons d’organiser un RIC. Si le projet est validé par une majorité des habitants, alors nous en tirerons les enseignements et l’accepterons ».
Contacté, le maire, Pascal Pian, n’a pas fait de commentaire.