Une réunion publique sur le dispositif de vidéoprotection s’est tenue, lundi 17 décembre, à la mairie du Pin. Les caméras sont en cours d’installation dans le village et seront opérationnelles fin janvier.
C’est la société parisienne Ibs’on (Intelligent Business Services) qui a été retenue à l’issue de l’appel d’offres lancé par la mairie. Ses compétences sont reconnues en matière de liaisons hertziennes, un procédé technique assurant la transmission des images entre les caméras et le serveur.
Son dirigeant, Dominique Ancher, a tenu à préciser : « On ne parle pas de vidéosurveillance, c’était l’ancien terme, mais de vidéoprotection. On filme uniquement les espaces publics et non les espaces privatifs qui seront automatiquement floutés ». Selon lui, peu de caméras peuvent voir correctement la nuit, en couleur, et surtout lire les plaques d’immatriculation.
Seize caméras Hikvision (marque chinoise) de dernière génération, dont une équipée de plusieurs objectifs, seront implantées aux endroits sensibles du village. On les trouvera dans les rues de Chelles, de Courtry, de Lagny, d’Enfer (vers le stade), Chemin du bois Mulot, du Château (les écoles), du Pressoir (les commerces). D’une définition de cinq à dix millions de pixels, elles permettront de lire les plaques d’immatriculation, identifier les suspects et une visualisation à 360 degrés.
La mairie abritera le poste de visualisation et les enregistrements seront conservés trente jours. « Il faudra vous astreindre à une rotation de personnes tous les matins pour voir si l’ordinateur est en fonction, à cause des coupures électriques qui pourraient être supérieures à la durée de l’onduleur, soit quarante-cinq minutes » a insisté Dominique Ancher.
Les antennes vont par paire. Elles doivent donc être bien alignées afin de pouvoir communiquer entre elles et il ne doit pas y avoir d’obstacle, comme des bâtiments ou des arbres. « Tous les ans, n’oubliez pas d’élaguer vos arbres. De même, quand il y a des tranchées dans votre commune, demandez aux entreprises qu’elles vous passent gratuitement un fourreau pour la fibre optique » a aussi conseillé l’installateur.
Laetitia Berkane, commissaire de police de Chelles, a conclu : « La vidéoprotection ne règle pas le problème de la criminalité, elle ne fait que le déplacer. Mais nous sommes attachés à notre territoire et, pour nous, les vidéos sont un plus dans le cadre de la domiciliation d’un crime ou délit ». Elle ajoute : « Vous vous connaissez tous les uns les autres, ainsi que les habitudes de vos voisins. La vigilance humaine reste la meilleure des choses, alors n’hésitez pas à nous appeler si vous remarquez quelque chose de suspect ».
Les premières caméras ont été installées mercredi 19 décembre. L’ensemble du dispositif sera opérationnel fin janvier. L’opération s’élève à 68 400 euros, subventionnée à 60 % par l’État.