Le cimetière de Pomponne va être agrandi et réhabilité en 2019. « Les travaux sont nécessaires car rien n’a été fait pendant quarante ans » a déclaré le maire, lors du conseil, vendredi 14 décembre. Ils sont « trop élevés » au goût de l’adjoint à l’aménagement.
D’une superficie de 1,3 hectare, le cimetière bénéficiera d’une extension de 8 000 m², ainsi que d’un réaménagement paysager. Le montant de l’opération s’élève à 1,05 million d’euros. L’assemblée a autorisé, vendredi soir, le maire à solliciter une subvention de l’État à hauteur de 698 280 euros, soit 67 % du montant du projet.
Roland Harlé, le maire, explique : « Il s’agit de refaire les allées pour le rendre accessible et le mettre en conformité avec les PMR. Un parking sera également aménagé. C’est un projet financé dans la limite de nos moyens et on n’a pas augmenté les taux d’imposition. On a un budget équilibré et le financement de l’opération figurera au budget 2019 ».
Jean Bédu, adjoint à l’aménagement, s’est étonné du coût : « La remise en état du cimetière ne me gêne pas. Ce qui me gêne, c’est que l’on en arrive à une somme aussi élevée ». Le maire lui a rappelé que le projet avait été évoqué à deux commissions : finances, environnement et développement durable.
Jean Bédu lui a rétorqué : « On ne discute pas en commission car c’est toi qui décides. Vous avez travaillé sur ce projet-là parce que vous l’avez décidé. Vous ne l’avez pas demandé au conseil municipal. Vous faites tout en catimini, tout entre vous. Ça me fatigue. D’ailleurs, j’ai décidé de ne plus faire partie du bureau municipal car il y a des choses que je ne veux pas savoir, et que l’on me reproche après de savoir et de n’avoir rien dit ».
Le maire a martelé : « Le projet a été présenté en conseil le 28 novembre. L’extension du cimetière est une nécessité. Si l’on ne fait rien, dans quatre ou cinq ans, on n’aura plus de place pour enterrer les morts. C’est une dépense obligatoire : quelqu’un qui meurt sur la commune doit être enterré sur la commune. On n’a pas le choix, c’est la loi ».
Les disponibilités actuelles s’établissent à cinquante-deux emplacements pour les inhumations, dont treize sont difficiles d’accès, et à six cases cinéraires pour le columbarium. En moyenne, cinq concessions sont délivrées par an, soit une disponibilité pour encore sept à huit ans. Les concessions perpétuelles en état d’abandon vont faire l’objet d’une procédure de reprise de trois ans par la mairie.
Dominique Françoise, première adjointe au maire, a indiqué : « Il y a un besoin urgent de cases cinéraires car il n’est plus possible actuellement d’en réserver dans le columbarium ». Elle s’est appuyée sur un rapport du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) qui a observé une augmentation des crémations en France.
En juillet, le ministère de l’Intérieur a donné à la commune un accord de principe pour la cession d’une partie du terrain occupé par la CRS 4, soit une parcelle de 13 500 m², sous réserve que le site soit sécurisé. Le maire a indiqué que, selon une estimation des Domaines, le coût pourrait s’établir à 27 500 euros, soit 2,04 euros du m².
Le diagnostic et l’état des lieux ont été réalisés en 2017 par le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement). La création du cimetière paysager sera confié à la société Terres et Toits, basée à Ussy-sur-Marne, et au cabinet CPA Conseils, implanté à Juilly. Le projet d’extension avait été présenté au conseil du mercredi 28 novembre par Laurent Latte, architecte paysagiste du cabinet CPA Conseils.