La municipalité de Bussy-Saint-Georges a ouvert une nouvelle épicerie sociale, avenue Jacques-Cartier, dont la gestion a été confiée à la Croix-Rouge. Pour Chantal Brunel, comme cette dernière l’a exliqué, jeudi 13 décembre, au conseil municipal, l’établissement fonctionne dans des conditions beaucoup moins satisfaisantes que l’ancienne, dont elle dénonce la volonté de fermeture par le maire.
C’était une nouvelle passe d’armes entre Yann Dubosc, le maire, et Chantal Brunel, élue d’opposition, jeudi. Le point de discorde portait cette fois sur l’épicerie sociale, située boulevard Antoine-Giroust, contre laquelle la municipalité a engagé une action en justice pour obtenir sa fermeture.
Chantal Brunel a lancé, jeudi soir, au maire : « Dans un contexte où les fins de mois sont difficiles et où l’on a les gilets jaunes, vous décidez d’arrêter l’épicerie sociale alors qu’il y a beaucoup de misère à Bussy. L’épicerie aide de nombreuses familles buxangeorgiennes en difficulté et elle avait été créée en 2013 par mon prédécesseur [Ndlr : Hugues Rondeau]. C’est une erreur et c’est de votre responsabilité ».
Le maire a réagi : « Mettez votre gilet jaune, madame Brunel ! Ce qui est injuste, c’est que les Buxangeorgiens n’y ont pas systématiquement accès. Aujourd’hui, les habitants doivent passer par le CCAS pour obtenir un bon à l’épicerie sociale. Or, les personnes qui se présentent avec ce bon sont refusées, tandis que celles qui viennent de l’extérieur sont acceptées. Nous avons eu un certain nombre de discussions avec le gérant, mais elles n’ont pas abouti. Il est occupant sans titre et nous l’avons fait constater par huissier. Ensuite, nous avons effectivement engagé une procédure d’expulsion ».
Le maire rappelle que le local du boulevard Giroust a été mis à la disposition du gérant avec, en contrepartie, l’obligation de présenter ses comptes : « Or, il y a zéro compte. Nous avons estimé que ce système profondément injuste est totalement illégal. Donc, nous avons créé récemment une nouvelle épicerie sociale dont la gestion est confiée à la Croix-Rouge, un organisme dont on ne peut contester le professionnalisme ».
La nouvelle structure mise en place par la mairie se situe avenue Jacques-Cartier. En conclusion, Yann Dubosc s’est montré ferme : « Je sais que vous allez, dès demain, communiquer sur votre Facebook, mais je refuse d’entendre dire qu’il n’y a plus d’épicerie sociale. Il y en a une, en bonne et due forme, gérée par la Croix-Rouge. Celle qui est gérée de façon illégale, et qui occupe sans titre un espace municipal, sera expulsée. Il n’y a pas à discuter là-dessus ».
Chantal Brunel