Le maire de Villevaudé, Pascal Pian, dans un tract distribué hier, lundi 3 décembre, a répondu au collectif Villevaudé notre village. Celui-ci avait en effet diffusé, début octobre, un courrier, dans les boîtes aux lettres des habitants pour dénoncer « un projet pharaonique » portant sur la construction de 168 logements.
Nicolas Marceaux, porte-parole du collectif Villevaudé notre village, s’étonnait « de ne pas avoir vu l’affichage du permis de construire du projet Nexity, au 41 rue de la Tour », à Montjay-la-Tour, haut de Villevaudé (voir notre article). Il ajoutait : « Nous pouvons remercier le préfet de Seine-et-Marne qui, lors de sa décision du 11 juin, a demandé une étude d’impact de ce projet pharaonique au sein de notre village ». Le collectif dénonçait « un déboisement de 10 050 m², la présence de lignes électriques aériennes, l’évacuation partielle de terres polluées et, enfin, un trafic routier démesuré de 900 véhicules par jour ».
Le maire, Pascal Pian, dément « une quelconque intervention du préfet dans l’instruction du dossier ». Il explique : « Nous sommes ici dans un schéma classique de suivi, avec une étude environnementale basée sur les quatre saisons. Une conclusion sera d’ailleurs donnée en fin fin d’année ». Pour le déboisage, le maire précise « qu’il s’agit d’un défrichage sur la zone d’espaces verts autour de la mare existante ».
En ce qui concerne la pollution des sols, il indique : « La présence de métaux lourds concerne en effet un stockage de mâchefer. C’est un matériau utilisé couramment, il y a une dizaine d’années, mais qui doit, selon les nouvelles normes, être évacué en site classé II, sur Veolia à Claye-Souilly. Pour les terres sulfatées, je rappelle que nous sommes sur des terrains gypseux, donc sulfatés en surface en raison des couches inférieures. Cette pollution est très facilement gérable ».
« Une étude de trafic est en cours et les résultats seront rendus publics » assure le premier élu, qui interroge à son tour : « Comment peut-on parler de 900 véhicules par jour ? Comment ces chiffres ont-ils été calculés par la DRIEE ? » [Ndlr : Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie]. Dans le cadre des travaux qui seront entrepris, le maire rappelle que la rue de la Tour sera élargie et que des places de parking seront aménagées.
Pascal Pian conclut : « L’évolution est inéluctable et j’ai l’obligation de faire appliquer les règles administratives. Pour autant, il ne s’agit pas de perdre le caractère de notre village, mais plutôt de se protéger de décisions sur lesquelles, si nous attendons trop, nous n’aurons plus aucune prise ».
Il soutient que la construction de la maison intergénérationnelle dispensera la commune de devoir acquitter une pénalité de 50 000 euros et lui permettra de « comptabiliser cent logements sociaux à des endroits choisis ».
L’entrée du terrain de 4,5 hectares, rue de la Tour. Le projet devrait aboutir en 2021.