Le Pin ► Gilets jaunes : ils ont ralenti les voitures au rond-point de la RD34 et de l’A104

Des sympathisants du mouvement des gilets jaunes se sont rassemblés, samedi 1er décembre, devant la mairie du Pin, à l’appel de Gérald Beauger, conseiller municipal d’opposition. Leur objectif n’était pas de bloquer la circulation, mais la ralentir au niveau du giratoire de l’échangeur RD34 et A104.

Si la manifestation se voulait pacifique, elle n’en demeurait pas moins symbolique. Parti de la mairie à 10 h 30, le cortège, composé d’une vingtaine d’habitants, s’est rendu jusqu’au rond-point qui dessert Chelles et Claye-Souilly, mais aussi le village du Pin. Gérald Beauger avait pris la précaution de prévenir le commissariat de Chelles de la manifestation qui se voulait « d’expression citoyenne contre la baisse du pouvoir d’achat », et aucun incident n’a été à déplorer.

Interrogé sur le motif du rassemblement dont il était à l’initiative, l’élu municipal, explique : « Samedi 17 novembre, nous avions déjà exprimé notre mécontentement  sur l’augmentation des hydrocarbures, mais aussi le ras-le-bol fiscal et la difficulté des ménages et des retraités à  boucler leurs fins de mois ». Il poursuit : « Nous ne ferons pas de blocage mais juste quelques petits ralentissements, car il y a des gens qui doivent aller travailler, même le samedi ».

« Il faut défendre la ruralité »

Sur le plan local, il poursuit : « Les exploitants agricoles subiront de plein fouet les augmentations d’hydrocarbures. Or, en tant que village, nous sommes très attachés à la ruralité qui reste aujourd’hui la grande oubliée des regroupements de communes imposés par l’État ».

Alors que leur manifestation se déroulait dans un esprit bon enfant, de violents affrontements secouaient les Champs-Elysées. « Nous ne cautionnons pas du tout la violence. Il est dommage que le président de la République, arrivé à ce stade, ne négocie pas. Il ferme même la porte et met un verrou. Pour ma part, je n’irai pas à Paris et chacun fera ce qu’il estime nécessaire de faire » ajoute Gérald Beauger.

« C’est où pour aller à Courtry ? »

A la faveur des ralentissements qu’ils ont provoqués, samedi matin, au niveau du rond-point, les gilets jaunes ont même indiqué leur chemin aux conducteurs qui le leur demandaient. L’un d’entre eux a ralenti, baissé sa vitre : « Je suis solidaire avec vous car y en a vraiment ras-le-bol. C’est où pour aller à Courtry ? ». Coralie lui a répondu : « C’est dans cette direction, mais mettez votre gilet jaune bien en vue derrière votre pare-brise ».

« Ces manifestations, ce n’est pas mon genre, mais là, franchement, je ne pouvais pas rester indifférent » confie Louis, un retraité dans le cortège. « Beaucoup de conducteurs nous klaxonnent quand ils nous voient. D’autres ralentissent et nous font part de leur soutien : ça fait chaud au cœur » remarque Catherine.

 

 

Une vingtaine de Pinois étaient mobilisés samedi matin.